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Credits image : Kilian Seiler / Unsplash

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Quel avenir pour le carburant de l’aviation ?

Le secteur de l’aviation pourrait-il un jour se passer totalement du kérosène traditionnel ? Cette question préoccupe de plus en plus d’acteurs alors que les émissions de gaz à effet de serre deviennent une priorité mondiale. Les avions commerciaux représentent environ 2,5 % de la pollution carbone totale, un chiffre inquiétant qui pourrait augmenter à mesure que d’autres industries adoptent l’électrification. Mais où se dirigeront les compagnies aériennes pour réduire leur empreinte carbone sans compromettre la fiabilité qu’offrent actuellement les carburants fossiles ?

La réponse pourrait venir d’une poignée de startups qui se lancent dans la course pour transformer le CO2 en un hydrocarbure dense en énergie, capable de remplacer le kérosène dans les réservoirs des avions. Simple coïncidence ou véritable percée scientifique ? L’un de ces innovateurs, Lydian, pense avoir découvert une voie, mais va-t-il vraiment réussir là où tant d’autres ont échoué ? Ne serait-ce qu’un coup de communication savamment orchestré ?

Lydian ne cherche pas à révolutionner la chimie, selon Joe Rodden, cofondateur et PDG de l’entreprise. La clé résiderait dans une fabrication d’équipement moins coûteuse et une exploitation flexible, permettant de s’adapter aux variations du coût de l’électricité renouvelable. Cela aiderait-il réellement à réduire le coût global et à rendre ce carburant synthétique compétitif face aux carburants traditionnels ?

Lydian pourrait bien bouleverser le marché du carburant aérien avec son approche innovante.

En effet, Lydian utilise un catalyseur efficace pour transformer le CO2 et l’hydrogène en kérosène et oxygène, en tirant parti des périodes où l’énergie renouvelable devient particulièrement abordable. Toutefois, une question demeure : les succès marginaux suffiront-ils à faire pencher la balance économique en faveur de ces e-fuels, surtout dans un contexte où les biocarburants et le kérosène traditionnel restent des options robustes ?

Lydian espère que son modèle économique unique séduira, notamment dans les régions où les coûts de transport du kérosène sont prohibitifs. Imaginez des petits aéroports produisant eux-mêmes du carburant : un changement de paradigme audacieux, mais est-il réaliste ? Et au-delà de l’aviation civile, l’utilisation militaire du kérosène pourrait-elle subir un tel bouleversement ? Les bases militaires éloignées, souvent cibles de logistique délicate, pourraient-elles s’affranchir de la chaîne d’approvisionnement grâce à une production locale ?

Le projet de Lydian a déjà attiré l’attention du DARPA, l’agence américaine de recherche avancée pour la défense, pour développer cette technologie. Peut-on s’attendre à un soutien gouvernemental plus vaste, tant aux États-Unis qu’ailleurs ? La construction récente d’une usine pilote en Caroline du Nord, capable de produire 25 gallons d’e-fuel par jour, est un pas dans la bonne direction. Mais est-ce suffisant pour espérer un véritable changement industriel d’ici 2027, l’année où Lydian compte mettre en service une usine à échelle commerciale ?

Alors que Lydian avance, la question cruciale persiste : l’avenir du carburant aérien tiendra-t-il dans une révolution subtile des processus ou dans une rupture radicale avec le passé fossile ? Si les solutions intermédiaires comme celles de Lydian sont viables à long terme, serons-nous en mesure de réduire l’utilisation des combustibles fossiles et faire des e-fuels le dernier recours en matière d’hydrocarbures ?

Source : Techcrunch

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