Pourquoi l’Ontario a-t-il décidé de mettre fin à son contrat de 100 millions de dollars avec Starlink ? Le premier ministre Doug Ford a-t-il véritablement l’intention de boycotter les entreprises américaines pour manifester contre les tarifs douaniers imposés par Trump ? Ces décisions économiques peuvent-elles réellement influencer la dynamique politique entre le Canada et les États-Unis ?
La nouvelle de l’accord entre le Premier ministre Trudeau et le Président Trump visant à suspendre leur face-à-face tarifaire pour trente jours a pris tout le monde de court. En réponse, le premier ministre de l’Ontario, Ford, a annoncé sur X qu’il suspendrait également l’annulation du contrat de Starlink. Quelle est la véritable implication de ce geste de Ford ? Ce n’est pas seulement une question de télécommunications, mais une question de force économique et politique, de luttes pour le pouvoir et de liens personnels.
Pourquoi ces bouleversements politiques ? Quelle est la véritable motivation derrière ces décisions apparemment impulsives ?
Ford a souligné que les États-Unis et le Canada doivent « rester unis et concentrés sur la vraie guerre commerciale que nous menons, avec la Chine ». Mais, la rhétorique de Ford cache-t-elle autre chose ? Un ressentiment personnel contre Trump qui découle d’anciennes alliances brisées ? En annulant un important contrat avec Starlink, une entreprise dirigée par un allié proche de Trump, Ford envoie un message clair et sans compromis.
La querelle tarifaire elle-même a commencé lorsque Trump a annoncé un tarif de 25 % sur presque toutes les importations canadiennes, amenant le Canada à répondre de la même manière. Pourtant, les justifications de Trump sont pour le moins floues, invoquant le commerce de fentanyl comme raison, bien que les statistiques montrent que moins d’un pour cent de cette substance arrive par des routes canadiennes. Les leaders politiques de part et d’autre jouent-ils un jeu dangereux basé sur des perceptions erronées et des alliances politiques fragiles ?
Dans ce contexte, l’implication d’Elon Musk complique encore plus la situation. Musk, qui contrôle certains leviers du Trésor américain à travers le Département de l’Efficacité Gouvernementale, semble être au centre de ce tourbillon économique. Ford voit en Musk et en Trump des acteurs voués à détruire l’économie canadienne. Musk lui-même a réagi de manière décontractée à l’annulation du contrat par un simple « oh well » sur X. Est-il au courant des enjeux réels ou choisit-il simplement d’ignorer les ramifications de cette impasse économique ?
Les décisions de Ford vont au-delà des contrats et des tarifs : il prévoit également de retirer des spiritueux américains des magasins d’alcool de l’Ontario, rejoignant d’autres provinces dans ce boycott économique. Le gouvernement ontarien, acteur majeur avec un pouvoir d’achat annuel de 30 milliards de dollars, exclut ainsi les entreprises américaines de sa liste de prestataires. Cette exclusion aura-t-elle un impact réel sur l’économie américaine, ou est-elle juste un coup d’épée dans l’eau pour montrer que l’Ontario ne se laissera pas faire ?
Source : Engadget