Comment une tension commerciale entre le Canada et les États-Unis a-t-elle pu mener à l’annulation d’un contrat de plusieurs millions de dollars ? C’est la question qui agite aujourd’hui non seulement les sphères politiques canadiennes et américaines, mais aussi le secteur technologique. En effet, Doug Ford, le premier ministre de l’Ontario, a récemment annoncé que sa province renonçait à un contrat de 68 millions de dollars avec le service Internet par satellite de Starlink, piloté par Elon Musk.
Qu’est-ce qui a bien pu justifier cette rupture si soudaine ? Le déclencheur semble être la décision du président Donald Trump d’appliquer un tarif de 25 % sur presque toutes les importations canadiennes. En réponse, le Canada a réagi sévèrement en imposant des tarifs similaires sur les marchandises américaines, créant ainsi un climat de guerre commerciale entre les deux nations. Comment cette escalade a-t-elle pu impacter des secteurs aussi variés que la technologie et les relations transfrontalières ?
Dans un retournement de situation inattendu, la mise en place des tarifs a néanmoins été reportée de 30 jours. Ce délai a été accordé après que le Premier ministre canadien Justin Trudeau a cédé en promettant de déployer 10 000 personnels frontaliers supplémentaires. Quels compromis ont réellement été faits dans les coulisses pour obtenir ce sursis ? La situation reste tendue, et les décisions politiques fluctuantes rendent les futures coopérations économiques incertaines.
Quels compromis ont réellement été faits dans les coulisses pour obtenir ce sursis ?
Au cœur de cette affaire, Elon Musk, désormais proche du président Trump, et responsable du « Department of Government Efficiency » (ou DOGE), semble jouer un rôle stratégique. Sa société, Starlink, a pour ambition de fournir un accès Internet rapide aux régions éloignées de l’Ontario grâce à ce contrat signé en novembre 2024. Or, l’annulation de cet accord, outre les pertes financières pour Starlink, pourrait-elle également compromettre l’accès des communautés rurales à la connectivité nécessaire ?
Dans une déclaration enflammée, Ford a martelé que d’autres entreprises américaines seraient désormais bannies de futurs contrats provinciaux tant que les tarifs américains ne seraient pas retirés. Le partenariat de Musk avec l’administration Trump est-il vraiment devenu un enjeu aussi clivant ? Ford a qualifié la politique américaine de « destruction » des revenus et entreprises canadiennes, une accusation lourde de sens dans ce contexte économique déjà fragile.
Au milieu de cette tourmente, le silence de Starlink surprend. Pourquoi n’ont-ils pas répondu à nos demandes de commentaires ? Est-ce une simple stratégie, une temporisation, ou le reflet d’une impasse face à la crise politique en cours ?
Finalement, alors que les tensions économiques continuent de croître entre ces deux géants nord-américains, une question subsiste : cette guerre tarifaire profitera-t-elle réellement aux populations locales ou catalysera-t-elle une fracture encore plus profonde entre le Canada et les États-Unis ?
Source : Techcrunch