Comment un géant de la fast fashion comme Shein est-il devenu une cible de choix pour l’Union européenne en matière de protection des consommateurs ? La récente enquête coordonnée par le réseau de coopération pour la protection des consommateurs de l’UE met en lumière les défis et préoccupations croissants posés par ce mastodonte du commerce en ligne.
À quelles directives de l’UE cette enquête fait-elle référence, et que cherche exactement à révéler le réseau par cette action ? Certes, le cadre juridique européen est vaste ; il englobe des directives sur les pratiques commerciales déloyales, les droits des consommateurs et les contrats. Pourtant, le mystère plane quant aux préoccupations spécifiques relatives à l’activité commerciale de Shein sur leur marché.
L’annonce de cette initiative a coïncidé avec la présentation par la Commission européenne de mesures destinées à contrer les risques liés à l’explosion des importations à bas coût. Cette marée d’articles bon marché envahit le marché européen, mais à quel prix ? Les implications pour la santé et la sécurité des consommateurs semblent alarmantes, surtout lorsque jusqu’à 96 % des produits testés ne respecteraient pas les normes de sécurité de l’UE.
L’UE intensifie l’examen des plateformes face à une vague inquiétante de produits à bas prix ne respectant pas les normes.
Face à une montée en flèche des envois de faible valeur, soit 12 millions de colis par jour, les préoccupations environnementales et concurrentielles sont également à l’ordre du jour. Comment l’UE compte-t-elle gérer ces problèmes multidimensionnels ? La réponse se trouve peut-être dans une approche réglementaire intégrée, combinant la législation existante avec de nouvelles réformes en gestation.
Ainsi, une « boîte à outils complète » pour un e-commerce sécurisé et durable est sur la table. Les législateurs devraient-ils se montrer plus audacieux ? Ils ont appelé à une révision de la directive cadre sur les déchets textiles, soulignant la nécessité d’agir résolument sur ce front.
En parallèle, la Commission envisage d’introduire un « acte sur l’équité numérique » pour renforcer la protection des consommateurs dans l’univers digital. Cette initiative pourrait-elle contrarier Shein et ses pairs, déjà soumis à un examen minutieux sous le prisme du Digital Services Act (DSA) ? La récurrence des enquêtes sur ces géants de l’e-commerce souligne une détermination certaine de l’UE.
Avec des propositions de réforme douanière, l’UE ambitionne de durcir la législation existante, mettant fin notamment aux exonérations de droits pour les colis de faible valeur. Est-ce suffisant pour mettre les plateformes devant leurs responsabilités ? Les modifications prévues à l’horizon 2026 pourraient bien changer la donne.
Les déclarations et engagements de Shein, bien qu’assurant de leur volonté de coopérer, suffiront-ils à apaiser les craintes des régulateurs ? Ce qui est certain, c’est que l’UE ne compte pas relâcher la pression tant que le chemin vers un e-commerce sûr et équitable ne sera pas tracé.
En fin de compte, cette initiative de l’UE représentera-t-elle un tournant décisif pour l’avenir du commerce électronique à bas prix en Europe ?
Source : Techcrunch