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Credits image : Chris LeBoutillier / Unsplash

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Quand l’IA mousse, la planète tousse

« Qui sème le vent récolte la tempête, mais qui programme l’IA se retrouve sans lumière ». Voilà une maxime qui pourrait bien trouver son écho dans l’inquiétude montante concernant l’impact écologique des intelligences artificielles. Plus de cent organisations, parmi lesquelles des grands noms comme Amnesty International, ont lancé un cri d’alarme à double décibel à quelques jours d’une grande conférence sur l’IA à Paris.

C’est donc avec la subtilité d’un marteau-pilon que la lettre ouverte dévoile la face cachée de l’intelligence artificielle : celle qui augmente les émissions de gaz à effet de serre, ancre notre dépendance aux énergies non-renouvelables et épuise les ressources précieuses. Une alarme qui sonne fort, mais qui, pour l’instant, reste lettre morte alors que l’on continue d’investir tout azimut dans l’IA.

Les signataires, loin de pratiquer la langue de bois, réclament que les infrastructures de l’IA, notamment les centres de données, tournent exclusivement à des énergies renouvelables. Actuellement, la construction de ces centres entraîne une pression telle sur les réseaux électriques qu’on pourrait croire à un concours de celui qui pompera le plus de charbon pour faire tourner ses circuits imprimés. Vous avez dit contradiction écologique ?

« Zéro carbone, zéro souci », telle pourrait être la devise espérée des centres de données écolos.

La note est salée : selon l’Agence internationale de l’énergie, la consommation électrique des centres de données pourrait doubler pour dépasser les 1 000 térawattheures d’ici 2026, soit l’équivalent de la consommation annuelle du Japon. Pas besoin d’une boule de cristal pour voir que cela risque de mettre à genoux nos infrastructures énergétiques et de prolonger notre addiction au fossile. Mmm, ça sent le déjà vu des énergies fatales…

Mais l’histoire ne s’arrête pas à l’électricité. Imaginez ces immenses entrepôts numériques devenant vampires assoiffés non seulement d’énergie, mais aussi de nos ressources en eau et en terres. Avec des millions de pieds carrés à refroidir et à maintenir dans des conditions optimales, ils sont prêts à engloutir des litres par millions. Un petit clin d’œil à ChatGPT : si un habitant sur dix aux États-Unis demandait une fois par semaine au chatbot d’écrire un email, cela coûterait 435 millions de litres d’eau. Vous voyez le tableau ?

Les exigences des signataires sont donc claires, sans concession, et surtout minimalistes dans leur approche : les dégâts causés par l’essor incontrôlé de l’IA doivent absolument être minimisés. Nos amis outre-Atlantique semblent pourtant avoir d’autres plans. Le président Trump, soucieux de ne pas ralentir la progression de l’IA, prévoit de déclarer l’urgence énergétique, bien décidé à approuver toutes nouvelles centrales, même celles carburant au charbon. Et bim, à bas les obstacles environnementaux pour toute entreprise investissant plus d’un milliard ! Volez, petits projets, volez !

Source : Techcrunch

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