« Il y a deux types de casques dans la vie : ceux qui protègent et ceux qui projettent. Mais qui oserait mélanger les deux ? » Eh bien, l’armée, apparemment. Récemment, elle a confié à Anduril, une société prometteuse, l’un de ses plus prestigieux projets : le fameux « Integrated Visual Augmentation System » (IVAS). Palmer Luckey, le fondateur d’Anduril, a annoncé la nouvelle dans un article de blog enjoué.
Revenons en 2018, où Microsoft avait décroché un contrat pour transformer les Hololens en casques de réalité augmentée pour les soldats, avec un budget initial hallucinant de 21,9 milliards de dollars. Mais Microsoft n’a pas été conduit à la sortie pour autant : fidèle au poste, l’entreprise reste le fournisseur cloud, selon Anduril.
Les nouvelles responsabilités d’Anduril dans le cadre de l’IVAS restent mystérieuses pour l’instant, mais une chose est sûre : le challenge est de taille. L’objectif ? Offrir un affichage tête haute aux troupes, agrémenté de gadgets comme un capteur thermique et des applications logicielles pour leur survie.
À vouloir améliorer la vision des soldats, espérons qu’Anduril ne finisse pas par se prendre un mur virtuel.
Le parcours de l’IVAS est semé d’embûches. En 2022, le rapport de l’Inspecteur général du Département de la Défense tirait déjà la sonnette d’alarme, avertissant que l’investissement risquait d’être accueilli avec autant de joie qu’une ration de terrain. Les prototypes de Microsoft ont encore exacerbé ces inquiétudes, notamment en essuyant de vives critiques pour des problèmes techniques – typiques des produits en phase de test – comme la détection d’objets virtuels.
Aussi, avec la détermination de Microsoft à rester dans la course malgré les rumeurs de changement de contrat, Anduril a hérité d’un défi de taille. Quoi qu’il en soit, l’enthousiasme indéniable de Palmer Luckey pourrait éclairer ce projet tout en pointant du doigt d’autres concurrents moins fortunés, comme le tristement célèbre Magic Leap surnommé par Luckey lui-même « Tragic Heap ».
Pour l’avenir, Palmer Luckey nous plonge dans une ambiance de film de science-fiction, promettant de nouvelles fonctionnalités qu’il garde secrètes pour l’instant. « Multipliez vos idées par dix, puis recommencez, et ce sera encore en deçà de mes plans », a-t-il fait savoir avec enthousiasme.
Avec une méga usine à construire dans l’Ohio et des discussions ouvertes pour lever 2.5 milliards de dollars, 2025 pourrait bien être l’année de tous les succès pour Anduril. Reste à savoir si l’armée saura pleinement tirer parti de cette augmentation visuelle originale et rocambolesque.
En conclusion, espérons qu’Anduril nous montre que tout est dans le casque, sinon, cela pourrait être compliqué d’éviter la vision trouble !
Source : Techcrunch