« Tant que vous n’avez pas raté d’IPO, un problème, c’est juste un problème ». Cette citation, probablement inventée, pourrait bien résumer la situation actuelle de Turo, la startup de partage de voitures qui, après trois longues années de préparation, a décidé de freiner des quatre fers son entrée en bourse. Le suspense a pris fin jeudi dernier, avec le retrait de ses plans de cotation. Si la route était jonchée d’obstacles, Turo n’est pas prêt à rendre les clés.
Turo, une merveilleuse idée née en 2010, permet aux propriétaires de voitures de louer leur véhicule via une plateforme, un peu comme Airbnb mais pour les voitures. L’entreprise a déposé publiquement son intention de s’introduire en bourse en janvier 2022. Mais voilà, le marché des IPO a fait une embardée imprévue. Les kilomètres de croissance se sont transformés en une file d’attente où l’on ronge son frein.
Juste un jour avant que Turo ne mette son IPO sur Remorque, Getaround, un concurrent dans le même créneau, a arrêté ses opérations aux États-Unis. Comme Turo, Getaround a commencé sa vie grâce au soutien de capital-risque, mais avec un petit côté extraverti, ils ont plongé sur le marché public dès 2022 via une fusion spéciale. Pourtant, là aussi, les virages étaient serrés.
Pas question de se garer dans les cordes : Turo continue de rouler dans le monde entier, avec des millions de fidèles passagers en remorque.
Malgré l’annulation de l’IPO, Turo continue d’opérer aux États-Unis et s’épanouit à l’international. En septembre 2024, ils comptaient 150,000 hôtes actifs, 350,000 véhicules et pas moins de 3.5 millions de voyageurs occasionnels. France, Canada, Australie… La planète est presque leur terrain de jeu!
Cependant, la vitesse de croisière est ralentie. La société affiche un chiffre d’affaires de 722 millions pour les neuf mois qui se sont terminés en septembre 2024, une augmentation de 8.6 % par rapport à l’année précédente, mais encore loin des 879.7 millions électrisants de 2022. Côté profits, l’entreprise reste dans le vert depuis 2022, mais marches ne font pas rivières.
En résumé, après avoir chuté en 2023, Turo remonte la pente en 2024, mais pas suffisamment pour faire vibrer Wall Street. L’avenir dira si la supercar du partage de voitures finira par retrouver sa puissance optimale.
Alors, si Turo ne se gare pas encore devant le Nasdaq, c’est peut-être parce qu’ils attendent justement une place VIP. Après tout, pourquoi se presser quand on peut faire une pause chez un bon « car-bucks » ?
Source : Techcrunch




