Pourquoi voir Meta se lancer dans une telle entreprise comme le projet de câble sous-marin Waterworth? En novembre dernier, une nouvelle importante s’est répandue : Meta, la société mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, s’apprêtait à annoncer un projet colossal de câble sous-marin mondial, avec un investissement de plus de 10 milliards de dollars. Quelle motivation pourrait pousser une entreprise déjà si influente sur le web à se lancer dans une telle aventure ?
Les détails ont été confirmés : le projet, baptisé Waterworth, vise à être le plus long câble sous-marin du monde, s’étendant sur 50 000 kilomètres. Connecter cinq continents, voilà l’ambition affichée par Meta qui, selon leurs propos, souhaite non seulement renforcer ses services existants mais aussi déployer de manière plus efficace ses nouvelles solutions d’intelligence artificielle. Le câble traversera des régions stratégiques, incluant notamment l’Inde et l’Afrique du Sud. Cela marque-t-il un tournant pour la domination technologique de Meta ?
La conception du réseau semble déjà révolutionnaire, avec l’utilisation de câbles de 24 paires de fibres et une architecture innovante permettant d’exploiter les zones en eaux profondes, atteignant des profondeurs de 7 000 mètres. Pourquoi Meta s’aventure-t-elle dans des régions à risques, tant géographiques que politiques ? Ce projet soulève de nombreuses questions concernant la gestion des infrastructures numériques à une époque où la géopolitique influence fortement le marché.
Quel est le véritable but de cette infrastructure numérique colossale et qui en bénéficiera réellement ?
Les implications géopolitiques ne sont pas à sous-estimer. Dans un rapport conjoint entre les États-Unis et l’Inde, il est mentionné que ce projet de câble sous-marin est intégré à une collaboration plus large concernant les technologies sous-marines, signalant une volonté de coopération stratégique. Faut-il y voir un message fort adressé aux autres puissances mondiales ? L’Inde, en particulier, investit dans l’entretien et le financement de cette nouvelle infrastructure, ce qui pourrait modifier considérablement le paysage numérique de la région.
Selon certaines sources, l’essor des centres de données et des services cloud en Inde serait un moteur majeur du projet Waterworth. Meta resterait discrète sur d’éventuels détails spécifiques, mais semble convaincue que les implications pour l’IA sont considérables. Quelles transformations cela pourrait-il induire pour le trafic digital global? La connectivité accrue sur ces corridors océaniques favoriserait-elle seulement l’IA ou aussi d’autres secteurs comme le commerce en ligne et les communications numériques ?
Meta n’en est pas à son coup d’essai en matière de câbles sous-marins. Elle possède déjà des parts dans de nombreuses infrastructures maritimes, mais Waterworth serait la première entièrement contrôlée par Meta. Avec cette approche, Meta rejoint les rangs de géants tels que Google, qui détient plusieurs routes sous-marines. Est-ce une tendance inéluctable où les géants technologiques contrôleront leurs propres voies numériques ?
Alors que l’annonce officielle est faite, de nombreuses interrogations demeurent. Le projet Waterworth pourrait-il redessiner les frontières numériques mondiales ? Quels seront les impacts à long terme pour l’utilisateur final et, au-delà, pour l’économie numérique mondiale ?
Source : Techcrunch