Peut-on imaginer des sondes spatiales naviguant au-delà de notre système solaire sans fin énergétique? C’est la réalité fascinante mais préoccupante des missions Voyager 1 et 2, lancées en 1977.
Voyager 1, qui s’éloigne continuellement de la Terre à travers l’espace interstellaire, ne dispose plus que de trois instruments scientifiques en fonctionnement, sur les dix initiaux. Il est surprenant de constater que, malgré les souvenirs de leurs débuts radieux, ces sondes sont désormais au crépuscule de leur voyage. Mais comment prolonger cette aventure technologique? La réponse réside entre les mains des ingénieurs de la NASA, qui restent déterminés à conserver le plus longtemps possible les capacités de communication des sondes avec la Terre. Le défi est grand, car l’alimentation nucléaire de ces engins est limitée.
Suzanne Dodd, responsable du projet Voyager, nous éclaire sur ce dilemme : « Nos ‘rock stars’ de l’espace doivent rester opérationnelles le plus longtemps possible, mais nous devons éteindre certains instruments pour économiser l’énergie. » Le sacrifice récent de l’expérience des rayons cosmiques, essentielle pour déterminer l’entrée de Voyager 1 dans l’espace interstellaire, a suscité de nombreuses réflexions sur la gestion des ressources.
En respectant les ingénieurs, qui s’efforcent de maintenir en vie des sondes presque quinquagénaires, nous comprenons l’ampleur du défi technique.
Mais jusqu’où peuvent tenir ces sondes? Avec une perte annuelle de quatre watts, pourrait-on envisager que leur fin arrive dans les années 2035? Voyager 1, par exemple, devra tirer sa révérence quand elle ne pourra plus communiquer via le réseau de l’espace profond de la NASA. Malgré ces contraintes, les ingénieurs passent pour les véritables héros de cette aventure, innovant avec des technologies vieilles de plusieurs décennies.
Après presque cinq décennies d’exploration, face à des radiations extrêmes et des environnements glacials, les sondes Voyager témoignent d’une robustesse extraordinaire. Cette technologie et la sagacité humaine derrière son voyage illustrent ce que les ambitions scientifiques immenses peuvent encore réaliser. Alors, quelle est la prochaine étape pour maintenir la communication avec ces explorateurs silencieux à des milliards de kilomètres?
Source : Mashable