« Il ne suffit pas de regarder les étoiles pour réussir son lancement, il faut aussi éviter de finir en poussières. » Cette formule pourrait bien convenir aux récentes aventures de SpaceX et de son gigantesque Starship, l’engin spatial qui fait tourner les têtes et trembler les pipelines de carburant.
Le 6 mars dernier, au-dessus de nos têtes, un spectacle grandiose — pour ne pas dire dramatique — s’est déroulé dans le ciel, à 250 miles d’altitude. Les astronautes de la Station spatiale internationale ont eu la chance d’assister en direct à l’explosion de Starship, le plus puissant système de fusée et vaisseau spatial du monde. Don Pettit, l’astronaute-photographe de la NASA, était là pour immortaliser ce moment mémorable (ou mémétemps) grâce à une série de clichés qu’il a partagés sur X, l’ancienne plateforme chérie de notre ami techno-entrepreneur, Elon Musk.
Starship, cette fusée de 400 pieds de haut, aussi imposante que fragile, s’est élancée depuis le port spatial privé de SpaceX à Boca Chica, au Texas. Il s’agissait là de son huitième test, tout juste quelques mois après une explosion en janvier. On dirait que les étoiles n’étaient pas alignées, car l’engin a, là encore, montré qu’il pouvait se transformer en une pluie de résidus spatiaux bien avant son amerrissage prévu dans l’océan Indien.
« Avec un test comme celui-ci, le succès vient de ce que nous apprenons et le vol d’aujourd’hui nous aidera à améliorer la fiabilité de Starship. »
Lors de l’incident précédent, des fuites de carburant causées par de fortes vibrations ont été fatales à la fusée. Malgré l’enquête en cours, les autorités de l’aviation ont donné leur feu vert pour un nouveau vol. Malheureusement, l’histoire s’est répétée avec des moteurs en panne qui ont transformé le fier Starship en plongeur imprévu au-dessus des Bahamas. La panique n’était pas au rendez-vous puisque SpaceX affirme que les débris sont restés dans une zone de sécurité, et que ni les poissons ni les vacanciers n’ont été perturbés par des objets indésirables.
Pour ceux qui chasseraient le souvenir souvenir de Starship à leur domicile, SpaceX a même une hotline pour les débris — une idée originale qui prouve qu’ils ont toujours le sens de l’humour même après une telle cascade cosmique.
Elon Musk, le chef d’orchestre de ce ballet futuriste, ne cache pas son ambition d’emmener l’humanité sur la Lune grâce à un Starship revu et corrigé pour les missions Artemis III et IV, au grand soulagement de la NASA. Espérons qu’il réussisse à transformer ce défi interstellaire en succès planétaire plutôt que de répéter les mauvais scénarios. Car tout le monde sait qu’en matière d’exploration spatiale, aucune étoile ne brille éternellement, sauf peut-être l’étoile polaire de l’humour.
Alors, amis de la gravité réduite, retenez bien ceci : avec chaque échec, SpaceX écrit un nouveau chapitre dans le grand livre de l’exploration. Et qui sait, peut-être qu’un jour, Starship ne nous fera plus planer uniquement sur une défaite… mais bien sur Mars!
Source : Mashable
