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Credits image : Christin Hume / Unsplash

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Réseaux sociaux : fléau ou espace d’expression pour les ados ?

Peut-on vraiment considérer les réseaux sociaux exclusivement comme des menaces pour la santé mentale des adolescents, ou contribuent-ils aussi de façon positive à leur épanouissement? Depuis plusieurs années, les scandales se multiplient : Instagram détériorerait l’image corporelle des jeunes filles, Snapchat serait trop passif face au cyberharcèlement, et même le Surgeon General des États-Unis a sonné l’alerte sur les dangers d’Internet pour la jeunesse. Face à cette vague négative, un nouveau rapport du Pew Research Center vient nuancer ce tableau alarmiste. Mais à quel point peut-on réellement faire confiance à ces chiffres?

Selon cette étude, 74% des adolescents américains affirment que les réseaux sociaux les rendent plus connectés à leurs amis. Cela signe-t-il la fin de l’isolement, ou simplement son déplacement vers le virtuel ? Étonnamment, 63% des jeunes interrogés considèrent même les plateformes sociales comme un exutoire créatif. Faut-il dès lors relire le débat sur la régulation d’Internet à l’aune des besoins adolescents, plutôt qu’à travers le prisme d’une panique morale?

Pendant que le gouvernement américain tente de légiférer, est-ce que les politiques publiques prennent suffisamment en compte la parole des principaux concernés? Certains chercheurs avancent que la liberté d’expression en ligne pallie parfois le manque d’écoute à l’école ou à la maison. Mais cette affirmation tient-elle dans la durée?

Le portrait des réseaux sociaux est bien plus nuancé qu’il n’y paraît, entre risques avérés et véritables espaces d’écoute et d’expression.

Des données issues du Trevor Project révèlent ainsi que 53% des jeunes LGBTQ de couleur se sentent en sécurité sur TikTok, 43% sur Discord et 41% sur Instagram. C’est corroboré par une baisse marquée des tentatives de suicide parmi ceux qui trouvent des communautés accueillantes en ligne. Est-ce la preuve qu’un espace numérique bienveillant peut compenser les failles du système traditionnel de soutien psychologique?

L’enquête du Pew Research Center ajoute un autre élément troublant : un tiers des adolescents trouvent leurs principales informations sur la santé mentale via les réseaux sociaux, et ils sont 63% à juger ce type d’information essentiel. Mais à qui faire confiance lorsque l’information pullule sans filtre ni garantie de qualité? D’autant plus qu’à peine 52% des jeunes se sentent à l’aise pour parler de santé mentale avec leurs parents. Peut-on alors envisager une éducation numérique centrée sur l’esprit critique et l’autonomie?

Malgré ces points positifs, l’ombre des dangers plane toujours. Les adolescents interrogés sont plus enclins à pointer les effets néfastes des réseaux sur leurs pairs (48%) que sur eux-mêmes (14%). Est-ce un biais d’auto-évaluation, une véritable résilience, ou un simple effet de groupe qui masque leur vulnérabilité individuelle?

Difficile, enfin, d’ignorer que 45% des jeunes déclarent souffrir d’un sommeil perturbé et 40% d’une baisse de productivité à cause des réseaux sociaux. Peut-on alors dire que le gain social compense la perte cognitive et physique, ou sommes-nous face à une génération qui surestime sa capacité à gérer ces outils?

En définitive, si la réalité des réseaux sociaux chez les adolescents se déploie entre ombres et lumières, comment l’école, la famille et les instances politiques pourraient-elles mieux accompagner ces jeunes dans ce nouvel espace public numérique?

Source : Techcrunch

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