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Credits image : Marcela Laskoski / Unsplash

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SoundCloud exploite-t-il vraiment la musique de ses utilisateurs pour entraîner l’intelligence artificielle ?

Les artistes et créateurs sur SoundCloud sont-ils pleinement conscients de ce à quoi ils consentent lorsqu’ils publient de la musique sur la plateforme ? À l’ère de l’intelligence artificielle omniprésente, de nouvelles lignes viennent d’apparaître dans les conditions générales d’utilisation de SoundCloud, et elles pourraient bien bouleverser la relation de confiance entre artistes et plateforme.

Pourquoi ce changement ? C’est la question que tout utilisateur devrait se poser à la lecture d’une clause discrète, mais lourde de conséquences : SoundCloud, depuis le 7 février, s’octroie le droit d’utiliser les contenus uploadés sur sa plateforme pour « informer, entraîner, développer » des technologies d’intelligence artificielle. Comment ce changement — signalé récemment par le spécialiste de l’éthique technologique Ed Newton-Rex — a-t-il pu échapper à la vigilance de la plupart des créateurs ?

Sur Twitter, Ed Newton-Rex s’interroge et soulève un point capital : les utilisateurs ont-ils seulement été informés ? Après une vérification sur les historiques, il semble que cette modification soit passée quasiment inaperçue, sans communication claire de la part de SoundCloud. Pourtant, d’après ses propres termes, l’utilisateur « accepte explicitement » que son contenu serve à l’IA, sauf en cas d’accord séparé avec un tiers, notamment les maisons de disques partenaires de SoundCloud.

SoundCloud s’engage-t-il dans une voie respectueuse des créateurs ou privilégie-t-il avant tout sa transition vers l’IA, quitte à brouiller les frontières de la propriété intellectuelle ?

Tous les ayants droit sont-ils à l’abri ? SoundCloud a conclu des accords majeurs avec Universal, Warner et de nombreux labels indépendants. Mais pour la masse d’artistes indépendants n’ayant ni collectif ni label pour défendre leurs intérêts, existe-t-il un mécanisme d’opposition possible ? Les paramètres du site ne semblent offrir aucune option d’opt-out claire, et la plateforme est restée muette à ce sujet avant la publication de l’article initial.

Cette évolution s’inscrit dans une tendance plus large constatée sur d’autres réseaux sociaux et plateformes de contenu, comme X (ex-Twitter), LinkedIn ou YouTube, qui ont également adapté discrètement leurs règles pour permettre l’entraînement de l’IA sur le dos des utilisateurs. Cette nouvelle norme alarme de nombreux créateurs qui réclament que la participation à de tels programmes soit basée sur l’opt-in, et non imposée par défaut — mais qui les écoute véritablement ?

Face à la polémique, SoundCloud a finalement livré une réponse : l’entreprise affirme ne pas avoir permis, pour l’instant, le recours à l’IA générative avec le contenu des artistes, ni autorisé le scraping par des tiers. Selon leur porte-parole, les ajustements des CGU visaient à clarifier l’utilisation interne de l’IA pour améliorer les recommandations, organiser le contenu, ou lutter contre la fraude, tout en promettant de rester « alignés sur des standards éthiques » et de tenir la communauté informée.

Mais que vaudra cet engagement, quand l’évolution juridique et commerciale du secteur poussera peut-être la plateforme à élargir ses usages ? Est-ce qu’une simple promesse suffit à rassurer les créateurs, ou est-ce aux utilisateurs eux-mêmes de rester vigilants, quitte à exiger plus de transparence et de contrôle sur l’utilisation de leur travail ?

Source : Techcrunch

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