« L’intelligence n’est pas tout, mais tout est dans l’intelligence… artificielle, surtout quand on a les moyens de booster un pays entier ! » Voilà comment on pourrait résumer l’ambiance à Riyad ces derniers jours, alors que Mohammed ben Salmane, chef d’orchestre du Royaume d’Arabie Saoudite, a appuyé sur le gros bouton rouge marqué “IA”, lançant ainsi Humain – une société qui n’a de “humain” que le nom mais vise à ériger des data centers plus impressionnants que le désert lui-même.
Mais que serait un nouveau joueur dans la cour de l’intelligence artificielle sans un peu de glamour international ? Ne vous étonnez donc pas si vous croisez Elon Musk, Sam Altman, et Mark Zuckerberg avec leurs valises bien pleines au forum d’investissement États-Unis-Arabie Saoudite cette semaine. Ces trois-là sont prêts à discuter intelligence artificielle, investissements et… peut-être même chameaux robots, qui sait ? Et pour la touche rétro, Donald Trump fera aussi une apparition dans la région. La Silicon Valley n’a décidément qu’à bien se tenir !
Le nerf de la guerre – ou plutôt de la (r)évolution technologique – c’est bien sûr l’argent. Mais attention : ici, pas question de tirelire à cochon. Humain est doté du prestigieux PIF, ce fonds d’investissement public saoudien qui pèse dans les 940 milliards de dollars (oui oui, milliards, comme les datas que Humain s’apprête à stocker). Adieu pétrole, bonjour silicium : la transformation économique, c’est maintenant, et à coups de giga-octets.
Un désert d’opportunités où l’or noir laisse la place à l’or numérique.
En parlant de transformation, Google et Salesforce ne pouvaient pas rater cette fête pleine de pétrodollars. Ces géants américains, toujours à la recherche de câbles à brancher et d’investisseurs généreux, multiplient ces derniers temps les deals et coopérations avec le PIF. Récemment, Google a même annoncé l’ouverture d’un hub dédié à l’IA au pays du soleil brûlant. Qui a dit que tout devait tourner autour de la Silicon Valley?
Derrière les paillettes et les milliards, reste la question : la révolution saoudienne de l’IA, est-ce le futur… ou une nouvelle lampe magique qui pourrait bien n’exaucer trois vœux qu’à ceux qui ont déjà tous les vœux du monde ? Au rythme où vont les choses et au vu de l’enthousiasme planétaire pour l’intelligence artificielle, parier contre l’Arabie Saoudite serait peut-être… manquer d’intelligence (artificielle, évidemment).
Mais ne nous trompons pas : dans tout ce mirage d’investissement, la réalité pourrait se cacher là où on ne l’attend pas. Derrière chaque serveur flambant neuf, c’est la quête d’influence et de changement d’image du royaume qui est en jeu. Bref, l’Arabie Saoudite veut montrer qu’elle n’est plus seulement un puits de pétrole, mais peut-être bientôt… la source d’inspiration de l’IA mondiale !
En conclusion, vous le voyez, l’Arabie Saoudite se met en mode “mise à jour système” et invite tout le gratin technologique pour la fête. Espérons que l’IA ne prenne pas la poussière… du désert !
Source : Techcrunch