Le mois de mai approche, et une question brûle toutes les lèvres des passionnés de technologie : que nous réserve Google pour sa conférence I/O 2025 ? Alors que l’événement annuel du géant californien est sur le point de débuter, une chose est claire : jamais l’intelligence artificielle et Android n’ont été au cœur d’autant d’interrogations. Faut-il vraiment s’attendre à un bouleversement, ou Google va-t-il simplement rafraîchir sa vitrine ?
Depuis quelques semaines, rumeurs et fuites s’entrechoquent dans les couloirs numériques : le bal a déjà commencé avec un Android Show organisé une semaine avant le grand rendez-vous, une première qui ne laisse rien présager d’anodin. Pourquoi cette séparation ? Google cherche-t-il à donner une vraie autonomie à Android, ou a-t-il tout misé sur l’IA pour I/O ? La firme a-t-elle dévoilé ses cartes trop tôt, ou nous réserve-t-elle des as dans sa manche ?
Android 16 semble vouloir reconquérir la scène, après des années dans l’ombre. Material 3 Expressive, notifications « Ongoing », détection avancée des arnaques ou encore compatibilité satellite : la promesse de moderniser Android est bien là. Mais où sont les véritables innovations ? Et quid de la confidentialité des données alors que Find Hub s’enrichit ? La présence croissante de Gemini – l’intelligence artificielle maison – jusque dans Wear OS, Android Auto ou Google TV, soulève des questions sur la centralisation des usages…
Google fait monter la pression avec l’intelligence artificielle, mais Android est-il encore maître de son destin ou simple théâtre d’expérimentation pour Gemini ?
Pourtant, la grande inconnue reste Android XR. Après les échecs de Google Glass, Daydream et Cardboard, la résilience affichée par Google intrigue. Pourquoi insister, alors que le cimetière des projets XR maison déborde déjà ? Samsung, allié de circonstance, et la mystérieuse plateforme Project Moohan pourraient-ils créer la surprise ? Ou l’histoire est-elle vouée à se répéter ? Tous les regards seront tournés vers la scène, à la recherche d’indices sur ce partenariat, pendant que la promesse d’une toute nouvelle approche, dopée à Gemini, fait planer le doute.
L’IA, justement, orchestre les tambours de guerre de Google. La séparation d’Android ne marque-t-elle pas l’entrée dans une ère nouvelle, où chaque service se voit infusé d’intelligence générative ? Project Astra, assistant à la croisée de la reconnaissance d’images et du language model, intrigue autant qu’il inquiète par son potentiel. Google, conscient que le public attend des preuves concrètes, va-t-il réussir à passer du rêve à la réalité ? D’autant que la dernière démonstration d’Astra, jugée prometteuse mais encore immature, n’a pas dissipé toutes les attentes…
En marge du brouhaha, certains rapports évoquent aussi l’arrivée probable d’un « Pinterest made in Google ». Faut-il y voir une guerre contre les plateformes de curation visuelle, ou un gadget destiné à rester en page annexe ? La frontière entre fonctionnalité de recherche intégrée et véritable réseau social s’annonce floue, et seuls les annonces du 20 mai trancheront.
Côté Wear OS, le suspense tient plus de la routine : l’interface Material 3 Expressive repense-t-elle vraiment l’expérience, ou n’est-elle qu’un lifting cosmétique ? Et que penser du lancement imminent de NotebookLM sur mobile, alors que la prise de notes dopée à l’IA semble encore en rodage ?
Si les fuites ont aplati tout effet de surprise, une question centrale demeure : au-delà des effets d’annonce, Google parviendra-t-il à prouver que son virage IA et ses ambitions mobiles incarnent réellement l’avenir du numérique, ou risquent-ils de n’offrir qu’un mirage technologique ?
Source : Engadget