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Credits image : Carlos Muza / Unsplash

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Le destin d’une startup peut-il vraiment basculer grâce à un canular viral ?

Est-ce qu’un simple canular peut bouleverser une carrière dans la tech et influencer les débuts d’une startup à succès ? Voilà la question qui plane lorsqu’on se penche sur l’histoire de Rahul Sonwalkar, plus connu des médias sous son faux nom viral, Rahul Ligma.

Pourtant, qui se cache vraiment derrière cet ingénieur qui a fait le buzz en simulant un licenciement chez Twitter, puis FTX, sans n’avoir jamais touché un clavier dans ces entreprises ? Après cette blague devenue mondiale au lendemain du rachat de Twitter par Elon Musk en 2022, Sonwalkar a révélé un parcours bien plus sérieux : plusieurs années chez Uber, une incursion avortée chez Y Combinator, et… une envie irrépressible de mettre la science des données à la portée de tous. Est-ce la farce ou la compétence qui a ouvert le plus de portes ?

En coulisse, Sonwalkar lançait Julius, un assistant d’analyse de données boosté à l’IA et capable de transformer des instructions en langage naturel en analyses complexes, visualisations et même modélisations prédictives. Pourquoi une telle plateforme, alors qu’existent déjà les ChatGPT, Claude, et Gemini ? Peut-être parce que Julius, en seulement deux ans, séduit déjà plus de 2 millions d’utilisateurs — un exploit pour une équipe de seulement 12 personnes.

Dans la Silicon Valley, un canular peut faire parler de vous, mais c’est le produit qui vous survit.

Ce sont surtout les milieux académiques qui ont craqué : Harvard Business School a adopté l’outil pour sa formation de 1 000 futurs décideurs annuels, Julius surpassant ses puissants rivaux lors de tests comparatifs menés par Iavor Bojinov, professeur à Harvard. L’impact est tel que Julius a été adapté spécifiquement pour répondre aux besoins de ce nouveau cours, « Data Science and AI for Leaders ». Comment une si petite équipe a-t-elle convaincu un tel mastodonte ?

Parallèlement, Sonwalkar a levé un tour de financement seed auprès de Bessemer Venture Partners, même si ni lui ni la société de capital-risque n’ont commenté la levée. Une prudence qui intrigue : pourquoi garder le chiffre secret alors que tout chez Julius respire l’ambition affichée ?

Enfin, quid du personnage : le “mème” Ligma a-t-il accéléré la naissance de Julius ou l’a-t-il desservi sur la durée ? Sonwalkar, lucide, concède que la notoriété a facilité quelques introductions… mais que, bien vite, elle a laissé place au sérieux de sa technologie. Dans un univers obsédé par le story-telling, où se situe la frontière entre le buzz éphémère et la crédibilité durable ?

Alors, la vraie question : est-ce que dans la tech, c’est encore le produit qui fait foi, ou bien la capacité à hacker l’attention du public façon “Ligma” ?

Source : Techcrunch

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