« L’informatique, c’est comme l’air conditionné : dès que vous ouvrez une fenêtre, tout s’effondre. » — Voilà une bonne métaphore pour le monde effervescent des startups d’IA, où chaque nouveauté vient chambouler le climat ambiant. Cette semaine, c’est Windsurf qui souffle un vent nouveau en dévoilant SWE-1, sa toute première famille de modèles d’IA 100 % maison, pensée pour accompagner les développeurs dans toute la tempête du cycle logiciel (et pas juste pour pondre des lignes de code plus vite que son ombre).
Cette annonce a de quoi décoiffer, surtout lorsqu’on se souvient qu’OpenAI viendrait tout juste de s’offrir Windsurf pour la modique somme de 3 milliards de dollars. Or, loin de se contenter d’alimenter la hype autour des applications, Windsurf se rêve désormais en fabricant de moteurs d’IA, prêt à chatouiller les mollets des géants du secteur.
Coté performances, la série SWE-1 ne vient pas faire de la figuration. Le grand frère de la bande, SWE-1, rivalise d’audace avec Claude 3.5 Sonnet, GPT-4.1 et Gemini 2.5 Pro… sur les bancs d’essai maison, du moins. Faut-il y voir l’arrivée d’un nouveau Messi de l’IA ? Pas tout de suite : le modèle a encore du chemin à faire avant d’atteindre le sommet, car il peine à surpasser les derniers cris des modèles, comme Claude 3.7 Sonnet, pour les tâches de génie logiciel les plus coriaces.
Windsurf veut prouver qu’il ne suffit pas de bien coder pour être un bon ingénieur logiciel… même pour une IA !
Pour autant, Windsurf n’oublie personne sur la plage : tandis que les versions lite et mini de SWE-1 sont offertes à tous les usagers (même aux pirates du dimanche), SWE-1 le costaud sera réservé aux abonnés — dont le tarif n’a pas encore été dévoilé, mais promis juré, il serait moins cher que Claude 3.5 Sonnet. De quoi envoyer la concurrence… surfer ailleurs ?
Là où Windsurf fait vraiment la vague, c’est dans sa philosophie du « vibe coding ». Imaginez discuter avec un chatbot qui a la cool attitude d’un prof branché, capable de collaborer sur notre code, quels que soient l’éditeur et la surface, de l’IDE à l’internet. Jusque-là, la startup piochait chez les cadors du secteur (OpenAI, Anthropic, Google) pour propulser sa tech, mais désormais, elle veut voler de ses propres ailes numériques.
Dans une vidéo de lancement, le chef de la recherche, Nicholas Moy, insiste : “Les modèles leaders sont très forts pour coder, mais l’ingénierie logicielle, c’est une autre paire de variables.” Traduction : maîtriser le code, c’est sympa, mais jongler entre terminaux, projets inachevés et tâches interminables, c’est là que ça se complique. SWE-1 aurait d’ailleurs été entraîné avec une recette secrète de données pour gérer tous ces états approximatifs (et parfois désespérants).
En fin de compte, Windsurf avoue que SWE-1 n’est qu’un début, un simple proof of concept… Ce qui nous laisse deviner que d’autres intelligences synthétiques devraient bientôt venir souffler sur les cartes mères des développeurs aventureux. La suite ? Encore plus de modèles, plus capables, plus adaptables, et toujours plus cools. Une chose est sûre, sur la mer agitée de l’IA, Windsurf n’a pas fini de faire des vagues… ou de coder la tempête !
Source : Techcrunch