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Credits image : Praveen kumar Mathivanan / Unsplash

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Le blackout du web en Iran : stratégie de défense ou instrument de contrôle ?

La guerre numérique est-elle en train d’isoler les citoyens iraniens ? Depuis plusieurs jours, de nombreux Iraniens se retrouvent confrontés à d’importantes difficultés d’accès à internet. Comment expliquer que des plateformes aussi courantes que WhatsApp ou certains sites étrangers soient soudainement devenus inaccessibles ? Est-ce une simple frénésie sécuritaire du gouvernement, ou cette coupure s’inscrit-elle dans une logique de conflit international plus vaste ?

En effet, d’après le New York Times et NBC News, ce sont les autorités iraniennes qui ont choisi de restreindre drastiquement l’utilisation d’internet, afin de contrer d’éventuelles cyberattaques israéliennes dans le contexte actuel de tensions militaires. Mais à quel prix ? Fatemeh Mohajerani, porte-parole du gouvernement, assume une réduction de la bande passante nationale de près de 80 %. Est-ce là une solution proportionnée ou un prétexte déjà utilisé par le passé pour contrôler l’information et la contestation ?

Les chiffres sont parlants. D’après les spécialistes de la connectivité mondiale Kentinc et Netblocks, une rupture marquée de l’accès internet en Iran a été observée le 17 juin vers 23h30 heure locale. Pourquoi les VPN utilisés par les Iraniens pour contourner la censure sont-ils eux aussi bloqués ? En parallèle, la messagerie WhatsApp ne fonctionne plus, et le gouvernement va jusqu’à recommander sa suppression, accusant l’application de collaborer avec Israël. Faut-il y voir une logique de protection ou une stratégie de coupure envers la population ?

Réduire la connectivité, est-ce vraiment protéger le peuple ou simplement le museler ?

Cet accès restreint n’a pas seulement un impact sur le confort numérique des Iraniens. Selon certains témoignages, la population ne peut plus recevoir de messages d’alerte en cas d’attaque ou contacter ses proches en situation d’urgence : la sécurité est-elle davantage menacée par l’ennemi extérieur, ou par un blackout imposé de l’intérieur ? Les cartes Google, elles aussi inopérantes, compliquent les évacuations. Dans cette optique, le gouvernement encourage l’utilisation de son propre « internet national » (N.I.N), mais qui ose encore croire à la confidentialité de ces plateformes alors que l’État en supervise l’intégralité ?

La riposte numérique n’est toutefois pas à sens unique. De l’autre côté du conflit, des experts en cybersécurité tels que la société Radware ont noté une explosion des attaques informatiques contre Israël, vraisemblablement orchestrées par des groupes ou des entités liées à l’État iranien. L’Iran avait déjà été associé à des cyberattaques d’envergure, notamment lors du vol de données électorales américaines suivi de campagnes d’intimidation. Où s’arrêtera cette escalade dans la guerre de l’information ?

Alors que chaque camp accuse l’autre de manipulations et d’offensives virtuelles, une question centrale se pose : dans cette bataille invisible, les premières victimes ne sont-elles pas les citoyens ordinaires, privés d’outils essentiels à leur sécurité et leur liberté d’expression ?

Source : Engadget

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