Le lancement de FBC: Firebreak par Remedy soulève-t-il plus de questions qu’il n’apporte de réponses? Comment un studio acclamé pour ses récits complexes comme avec Control s’est-il retrouvé sous le feu des critiques pour son premier jeu multijoueur?
Depuis son annonce en octobre 2024, ce spin-off multijoueur était très attendu, à la fois comme une nouveauté dans l’univers de Control et comme une étape vers Control 2. Pourtant, les premiers jours après la sortie ont été marqués par des retours mitigés voire décevants. Sur quoi portaient exactement les critiques, et quelles mesures Remedy met-il en œuvre pour rassurer sa communauté?
Le premier patch correctif, dont les notes complètes sont consultables sur Steam, vise principalement à corriger un système de missions jugé laborieux et à revoir l’équilibrage des cosmétiques et la visibilité des objets à collectionner. Pourquoi ces modifications? Simplement parce que de nombreux joueurs se plaignaient de devoir passer par des versions simplifiées et frustrantes des missions avant d’accéder à un contenu “complet”. Remedy débloque donc d’emblée toutes les missions principales : faut-il y voir un aveu de mauvaise conception initiale, ou une simple adaptation à un public exigeant?
Remedy tente d’éteindre l’incendie du mécontentement, mais est-ce suffisant si le feu couve toujours sous la surface?
Plus intrigant encore, l’éditeur promet des ajustements futurs pour clarifier les synergies entre armes et capacités, reconnaissant la faible qualité de “l’onboarding” des nouveaux joueurs. Mais combien de temps les joueurs devront-ils attendre pour ces améliorations, et cela suffira-t-il à conserver leur intérêt? L’absence de correctifs annoncés sur l’aspect narratif du jeu interroge également : le passage à un format multijoueur justifie-t-il de tirer un trait sur la force narrative qui faisait l’identité de la franchise Control?
Des têtes d’affiches de la critique vidéoludique, de Eurogamer à GameSpot, saluent l’originalité mais déplorent la difficulté inégale et la confusion des missions. Plus grave encore selon TechRadar, Firebreak pèche précisément là où Control brillait : l’écriture et l’univers. Quelle direction cherche donc à prendre Remedy? Sacrifie-t-on le récit à l’autel du multijoueur?
Lancé à 40$ sur PlayStation 5, Xbox Series X/S et PC – et “gratuit” si vous êtes abonnés Game Pass Ultimate ou PS Plus – FBC: Firebreak essaie de séduire un large public. Mais sans garantir une histoire “à la Remedy”, ce pari ne risque-t-il pas de désenchanter les fans de la première heure?
Finalement, la vraie question est peut-être la suivante : Remedy saura-t-il transformer l’essai ou Firebreak est-il destiné à rester un spin-off mineur dans l’ombre de Control?
Source : Engadget