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Credits image : Sam Grozyan / Unsplash

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La révolution des batteries viendra-t-elle de l’atelier ou du laboratoire ?

Le prix des batteries lithium-ion ne cesse de baisser depuis dix ans, mais s’est-on déjà demandé ce qui se cache derrière ces progrès spectaculaires ? Est-ce le fruit d’une découverte de rupture ou l’accumulation de petites astuces dans l’ombre ? Quand les batteries deviennent le nerf de la guerre économique et écologique, qui décide vraiment du futur de notre stockage d’énergie ?

Si l’on écoute Chaitanya Sharma, ancien de la Gigafactory Tesla et fondateur discret de Nascent Materials, la clé réside dans le raffinement constant des processus et non dans l’invention de nouvelles chimies. Son expérience dans plusieurs usines stratégiques américaines de batteries l’a confronté à une réalité peu glamour : tous les fabricants ne sont pas logés à la même enseigne dans la course aux matériaux de qualité. Pourquoi certains, comme Tesla, bénéficient-ils de matières premières de meilleure consistance tandis que les outsiders récupèrent la production aux performances irrégulières ?

La faillite d’iM3NY, provoquée en partie par ces écarts de qualité, illustre la brutalité du marché. Sharma a alors décidé de miser sur la production de matériaux de cathode pour LFP et LMFP, promettant une hausse de la densité énergétique de 12% et une réduction des coûts de 30%. Mais, son objectif n’est-il pas plus ambitieux ? Ne vise-t-il pas à équilibrer la chaîne d’approvisionnement, afin que tous les acteurs, petits ou grands, accèdent à des matériaux fiables, garants de la performance des batteries ?

Accroître la cohérence des matériaux pourrait-il transformer la concurrence mondiale des batteries électriques ?

Nascent Materials avance donc une méthode de fabrication qui consomme moins d’énergie et crée des particules plus homogènes, offrant ainsi matière à reconfigurer l’ensemble du secteur. Comment ce procédé arrive-t-il, concrètement, à emballer plus d’énergie dans une même batterie en s’appuyant même sur des matières premières de moindre pureté ? Et pourquoi la start-up, récemment dotée de 2,3 millions de dollars par des investisseurs reconnus, croit-elle que la réindustrialisation nationale est la clé de l’indépendance face à la domination chinoise ?

Les enjeux dépassent largement la seule performance technique. Selon Sharma, la capacité de contourner la dépendance à la Chine repose sur la valorisation des ressources domestiques et la simplification de la chaîne logistique. Faut-il alors croire que la prochaine révolution des batteries viendra de l’optimisation industrielle plutôt que des laboratoires de recherche ?

Reste à savoir si cette nouvelle voie, centrée sur la constance des matériaux et l’exploitation de filières locales, suffira à soutenir la demande mondiale croissante en batteries, tout en accompagnant la transition vers des véhicules électriques abordables et généralisés. Se pourrait-il que la véritable innovation, cette fois, ne réside pas dans la composition chimique des batteries, mais dans la façon, minutieuse et locale, de produire leurs composants ?

Alors, la compétition mondiale pour l’accès aux meilleures batteries ne se jouera-t-elle pas, bientôt, dans les usines, au cœur d’une industrialisation relocalisée et raffinée ?

Source : Techcrunch

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