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Credits image : Emiliano Vittoriosi / Unsplash

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Google va-t-il dominer l’éducation grâce à l’intelligence artificielle ?

Jusqu’où l’intelligence artificielle de Google doit-elle s’immiscer dans nos salles de classe? Alors que la frontière entre innovation et dépendance numérique s’amincit, la ruée vers les outils IA s’intensifie. Qui façonne réellement l’apprentissage de nos enfants, les enseignants ou les algorithmes?

Lors du salon ISTE consacré à la technologie éducative, Google a présenté une batterie de plus de 30 nouveaux outils d’intelligence artificielle pensés pour l’éducation. Est-ce la réponse à la pression constante exercée par des élèves qui, de plus en plus, préfèrent solliciter ChatGPT plutôt que de lever la main en classe? À l’heure où les universités luttent pour détecter les tricheries alimentées par l’IA, l’entreprise promet une intégration “responsable” de ses technologies pour renforcer la personnalisation pédagogique.

Est-ce réaliste? L’accès généralisé à la suite Gemini pour tous les comptes Education de Google Workspace – gratuitement – pose autant d’espoirs que de questions. Comment garantir que ces avancées serviront à l’apprentissage, et non à un appauvrissement du rôle de l’enseignant? Parmi les fonctionnalités proposées, les professeurs peuvent désormais s’appuyer sur l’IA pour concevoir plans de cours, brainstormings ou activités de différenciation, mais ne risquent-ils pas d’y perdre leur autonomie?

L’IA transforme-t-elle l’éducation pour le meilleur, ou redéfinit-elle la place de l’humain à l’école, au risque de le fragiliser?

Par ailleurs, Google n’entend pas s’arrêter là : grâce à l’outil Notebook LM, les enseignants auront bientôt la main sur la création de guides interactifs alimentés par l’IA, directement adaptés à leurs contenus de classe. Les fameux “Gems”, versions personnalisées de Gemini, font leur apparition : ils agissent comme des assistants experts, capables d’aider les élèves à surmonter leurs difficultés. Simple amélioration pédagogique ou externalisation croissante du savoir vers la machine?

Ce détournement du “bot” des élèves vers le bot de l’enseignant soulève-t-il de nouveaux enjeux de sécurité et d’équité, alors qu’on nous assure que l’IA de Google sera spécifiquement entraînée sur les documents des professeurs eux-mêmes? Avec, en prime, la lecture interactive, la création de vidéos éducatives via Google Vids, l’analyse fine des compétences et un contrôle accru sur les données, Big Tech prend racine dans la pédagogie quotidienne.

Est-ce la ruée vers l’or pour Google, ou un contournement méthodique du débat sur la dépendance aux grandes plateformes américaines dans l’éducation publique? Si le nouveau mode de gestion “Class tools” promet de garder les élèves concentrés, le fait de restreindre la navigation ou de personnaliser chaque expérience d’apprentissage cache-t-il une standardisation de la créativité scolaire?

À l’heure où Google déploie son arsenal d’intelligences artificielles dans les écoles, la communauté éducative est invitée à repenser ses méthodes. Mais qui, demain, accompagnera réellement nos enfants sur le chemin du savoir : le maître, ou la machine?

Source : Techcrunch

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