a cube shaped building on a rock

Credits image : Nicolas Arnold / Unsplash

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L’avantage quantique est-il enfin à portée de main grâce à l’atténuation logicielle des erreurs ?

Les ordinateurs quantiques peuvent-ils vraiment révolutionner l’industrie, ou leurs fragilités actuelles les condamnent-ils à rester des bêtes de laboratoire ? À l’heure où l’on annonce des percées majeures dans le secteur, la question de la correction d’erreurs reste le talon d’Achille de la filière quantum. Sans progrès rapides, les rêves d’applications révolutionnaires dans la finance, la découverte de médicaments ou les nouveaux matériaux pourraient bien rester hors d’atteinte. Mais comment l’écosystème entend-il surmonter cet obstacle majeur ?

Il est tentant de regarder vers les avancées matérielles, notamment du côté de Google avec sa puce Willow vantant des capacités innovantes de correction d’erreurs, ou d’IBM qui vise un ordinateur quantique “fault-tolerant” d’ici 2029. Mais existe-t-il d’autres voies ? Certains acteurs, comme la startup israélienne Qedma, parient tout sur le logiciel. Leur crédo : avant même d’augmenter la puissance brute, il faut maîtriser le bruit et atténuer les erreurs dans l’existant. Leur outil, QESEM, promet de s’attaquer aux erreurs pendant et après l’exécution des algorithmes quantiques, permettant ainsi de décupler la taille des circuits exploitables sans attendre la prochaine révolution matérielle.

L’équipe Qedma n’est pas un outsider sans pedigree. Sous la houlette de professeurs éminents — la cheffe scientifique Dorit Aharonov a été décrite comme une “royauté quantique” — la société affirme pouvoir faire fonctionner des circuits jusqu’à mille fois plus grands grâce à sa technologie. IBM, qui fait figure de géant mêlant hardware et software quantique, ne s’y trompe pas : tout en développant ses propres solutions, la firme américaine a investi dans Qedma et tissé un partenariat stratégique, ouverte au principe qu’une “effort de communauté” est nécessaire pour avancer.

Pour franchir vraiment un cap, le secteur doit prouver qu’un ordinateur quantique peut accomplir une tâche hors de portée des ordinateurs classiques.

Mais à quoi ressemblera, concrètement, cet “avantage quantique” tant attendu ? Entre définitions floues et applications encore principalement académiques, la course pour y parvenir reste incertaine. Qedma affirme pouvoir le démontrer d’ici la fin de l’année, alors que d’autres acteurs, comme la startup française Alice & Bob, misent sur des architectures matérielles inédites, comme le “cat qubit“, pour contourner les mêmes problèmes. Où faut-il placer ses espoirs : dans le logiciel “magique” ou dans la multiplication des qubits ?

L’enjeu est crucial : l’émergence d’une informatique quantique réellement utile ne viendra pas simplement de la puissance brute, mais de la capacité des utilisateurs à programmer facilement des algorithmes fiables pour leurs besoins spécifiques. C’est là que les synergies comme celle entre Qedma et IBM, ou les intégrations via Qiskit Functions, prennent tout leur sens. Les chercheurs en bénéficient déjà, mais le grand saut vers l’application pratique à grande échelle n’a pas encore eu lieu.

La stratégie de Qedma, hardware-agnostique, s’étend au-delà des habituels mastodontes : la startup multiplie les démonstrations auprès de partenaires allant de l’américain IonQ au japonais RIKEN, sans oublier une levée de fonds phare menée par Glilot Capital avec l’entrée remarquée d’IBM. Leur mission : rendre les bénéfices de l’informatique quantique accessibles aux industriels et chercheurs sans expertise spécifique sur le bruit et les erreurs, via un simple paramétrage logiciel.

Mais la compétition s’intensifie. Les partisans de l’amélioration matérielle, qui visent à construire l’ordinateur quantique à “qubits corrigés“, affrontent les champions de l’atténuation logicielle, chaque camp ayant ses contraintes et avantages. Qedma prône une voie rapide vers l’avantage quantique, en affirmant qu’il n’est pas nécessaire d’atteindre le million de qubits pour dépasser les supercalculateurs classiques. Le pari est audacieux, mais le secteur n’a pas fini de jouer sa partie la plus risquée.

Alors que la bataille entre ingénieurs hardware et architectes du logiciel fait rage, et que les investisseurs misent sur les deux camps, une question subsiste : la promesse d’un “avantage quantique” concret peut-elle tenir ses délais, ou resterons-nous encore longtemps à la frontière du possible ?

Source : Techcrunch

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