“Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort… ou vous donne envie d’investir dans la défense !” Voilà une punchline qui aurait beaucoup plu à Ragnar Sass, le fondateur estonien qui bouscule l’écosystème de la tech militarisée en Europe et affiche fièrement : “J’investis SANS excuse, même sans usage civil !”
Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur les investisseurs tremblotants devant la simple mention du mot “défense”. Après des années à fuir tout ce qui sent la caserne, les investisseurs s’arrachent désormais les startups capables de défendre notre chère Europe. Mais attention : la plupart continuent d’exiger que la technologie soit “double usage”—c’est-à-dire utile aussi bien pour les civils que pour les militaires. Sauf Darkstar, la nouvelle étoile noire venue d’Estonie, qui assume à 100% les investissements sans détour pour l’armée. Oui oui, c’est possible… et même tout à fait assumé !
Cette équipe cosmopolite s’est donné pour mission de réarmer l’Europe avec des solutions sorties tout droit du front ukrainien. Mais on ne fait pas que “balancer du cash depuis Tallinn”. Darkstar accompagne en mode coach sportif : conseils pour monter une boîte bien carrée dans un pays de l’OTAN (coucou l’Estonie !), élaboration de business models solides comme un tank, et, bien sûr, financement de projets musclés allant de la cartographie 3D pour drones (FarSight Vision) à la création de munitions sur-mesure (Deftak). Des joujoux qui ne sont, certes, pas pour les enfants, mais faits pour des unités qui n’aiment pas perdre leur temps…
Entre fonds pan-européens, hackathons musclés et inspiration venue d’Ukraine, la prochaine génération de la defense tech ne respecte (presque) plus aucune zone grise.
Ragnar Sass n’était pas prédestiné à investir dans l’armement. Passé par la case mascotte de startup animalière puis magicien de la relation client avec Pipedrive, il naviguait jusque-là entre Anges et licornes. Pourtant, quand la guerre a frappé “proche de chez lui”, ce serial investisseur s’est rendu vingt fois en Ukraine, rencontrant plus d’une centaine de commandants—et découvrant que les unités d’élite locales… ressemblent drôlement à des startups. Autonomie, agilité, mental de vainqueur—manque plus qu’une table de ping-pong !
Darkstar, c’est aussi une belle histoire d’acclimatation à l’urgence géopolitique. Fort du soutien de SmartCap (fonds étatique estonien) et de Coinvest Capital (son équivalent lituanien), ce VC a déjà 15 millions d’euros en poche, vise 25 millions, et s’attaque à des sujets très chauds : cyberdéfense, systèmes autonomes, guerre électronique, drone en veux-tu en voilà. La recette secrète ? Aller chercher les bonnes idées là où personne n’ose (oui, à Kyiv…), organiser des bootcamps façon commando pour tester en réel, et préférer l’efficacité de combat aux pitchs PowerPoint interminables.
Mais attention à ne pas croire que les brillantes innovations du front ukrainien se dupliquent comme des posts TikTok : chaque solution nécessite validation, adaptation et “combat feedback”. C’est là où Darkstar brille, en accompagnant les startups dans les tranchées, pas juste devant la machine à café. Et oubliez le cliché du “soldat-inventeur” : chez FarSight Vision, la CEO est une femme, preuve que la tech de défense sait briser plus d’un plafond de verre… ou d’acier !
Finalement, Darkstar refuse d’investir dans les équipes qui restent coincées en Ukraine—le jeu se joue à l’échelle européenne, avec le flair du serial investisseur mais aussi la conscience aigüe d’un voisin qui connaît la menace russe “pour de vrai”. Evoluer vite, avec de vraies validations sur le terrain, voici la recette pour repenser (et déjouer) la guerre 2.0. Sur ce, je vous laisse décider si le marché de la défense n’est pas, lui aussi, un champ… de licornes.
Source : Techcrunch




