Apple, géant de l’innovation, va-t-il devoir s’appuyer sur des rivaux pour propulser sa prochaine génération d’assistants vocaux ? L’annonce que la firme de Cupertino envisage d’adopter les modèles d’intelligence artificielle développés par OpenAI ou Anthropic, selon un rapport de Bloomberg, soulève de nombreuses questions sur la capacité d’Apple à rester leader sur le marché de l’IA grand public.
Depuis plusieurs années, l’entreprise affirme investir massivement dans ses propres technologies maison, notamment à travers un projet confidentiel baptisé LLM Siri. Mais alors, pourquoi la firme teste-t-elle aujourd’hui ChatGPT d’OpenAI et Claude d’Anthropic sur ses propres infrastructures cloud ? S’agit-il d’un simple laboratoire d’idées ou d’un réel aveu de faiblesse ?
Ce retournement de situation n’est pas anodin. En choisissant d’envisager l’abandon de sa technologie interne au profit de solutions tierces, Apple démontre peut-être ses propres limites en IA. La montée en puissance de Google, OpenAI et Anthropic pousse-t-elle vraiment Apple dans ses retranchements ? Serait-ce la rançon d’une politique longtemps marquée par le « secret maison » et la fermeture de l’écosystème ?
La course à l’intelligence artificielle oblige même les géants à repenser leurs alliances et à questionner la pertinence de leurs choix technologiques.
Les retards répétés de Siri doté d’IA, désormais repoussé à 2026 suite à des défis techniques, illustrent bien ce malaise. La firme avait pourtant promis un assistant vocal révolutionnaire dès 2025. Est-il possible qu’Apple ait tout simplement sous-estimé la complexité du développement des IA conversationnelles modernes ?
Déjà lors des dernières mises à jour, Siri fait appel à ChatGPT pour gérer les requêtes complexes, signe que l’intégration d’outils externes n’est plus un tabou pour la marque. Mais jusqu’où Apple ira-t-il dans cette dépendance technique ? Va-t-on assister à l’émergence d’un Siri hybride, mi-Apple mi-OpenAI ou Anthropic ?
Ce choix stratégique pose également des questions de souveraineté numérique et de confidentialité : comment Apple, connu pour ses positions sur la vie privée, gérera-t-il l’intégration de technologies externes ? Les utilisateurs auront-ils toujours la même confiance dans la marque si leur vie privée dépend d’algorithmes qu’Apple ne contrôle plus en totalité ?
Finalement, cette inflexion stratégique, imposée par la pression de l’innovation et la concurrence accrue, annonce-t-elle la fin du « tout maison » chez Apple, ou une nouvelle ère de collaborations inédites dans la tech ?
Source : Techcrunch