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Credits image : Towfiqu barbhuiya / Unsplash

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Dans la Lune chez Amazon : Bezos à la conquête du SpaceXpress

« L’ennemi de mon ennemi… pourrait-il booster mon business ? » Voilà un adage modernisé qui aurait sûrement fait sourire Machiavel s’il travaillait aujourd’hui chez Amazon ou SpaceX ! Imaginez Jeff Bezos, le patron d’Amazon, tendant la main à Elon Musk, son rival juré, afin que SpaceX catapulte ses satellites Kuiper dans l’espace. Il fallait oser. Mais dans la Silicon Valley, tous les coups sont permis… surtout ceux qui filent à 27 000 km/h sur une orbite basse.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, c’est une escadrille de 24 satellites Kuiper qui embarquera à bord d’une fusée Falcon 9, direction les étoiles. Ce « KF-01 » n’a rien d’un code secret : c’est juste la 78e brique (ou module, si vous préférez la SF) du grand rêve d’Amazon : tisser une toile Internet autour de notre belle planète. Pour la firme, l’objectif est simple : rattraper le leader du secteur, Starlink, qui compte déjà près de 8 000 satellites, soit environ autant de gobelets oubliés au bureau par vos collègues.

Ce partenariat inattendu est né en décembre dernier, à la stupeur générale. Car oui, après avoir longtemps snobé SpaceX, Amazon a finalement signé pour trois lancements de ses précieux satellites… Pratique quand on sait que la célèbre fusée Falcon 9 est aussi fiable qu’un café serré un lundi matin. Pourtant, ce rapprochement n’a pas fait que des heureux. Après avoir initialement préféré Blue Origin (la boîte spatiale de Bezos himself) et d’autres comme Arianespace, Amazon a eu droit à un joli procès de la part de certains actionnaires grincheux. Karma orbital ou simple retournement de veste ?

L’espace est vaste, mais quand le calendrier presse, même les rivaux doivent se donner la main… ou la fusée.

Pourquoi cet empressement ? Un petit détail, tiens : la Federal Communications Commission américaine donne à Amazon jusqu’en juillet 2026 pour envoyer la moitié de sa constellation. Tic tac. Or, parmi les lanceurs sélectionnés au casting (ULA, Arianespace, Blue Origin), seul ULA a une fusée opérationnelle… et SpaceX, bien sûr. C’est donc à une vraie « course contre la montre » – ou plutôt contre la gravité – que se livre le géant du commerce en ligne, à mesure que la date butoir se rapproche plus vite qu’une météorite dopée aux boosters.

Blue Origin, l’autre bébé spatial de Bezos, rêve toujours d’envoyer ses satellites via la grosse New Glenn, mais cette dernière n’a encore volé qu’une fois. Le prochain lancement ? Rendez-vous le 15 août… sauf report de dernière minute, bien entendu. En attendant, rien de tel que d’emprunter les ailes (ou les réacteurs) du rival pour ne pas louper le train de l’Internet orbital. Après tout, dans l’espace, personne ne vous entend rédiger une renégociation de contrat à la hâte dans la soute…

Comme quoi, l’univers des fusées commerciales n’est pas seulement fait de clichés de science-fiction : il réserve aussi de sacrés retournements, où l’on se serre les coudes parce qu’on veut surtout éviter de se crasher. Et si demain, Amazon se lançait dans les crèmes glacées cosmiques, qui sait… peut-être demanderont-ils à SpaceX de livrer leurs glaces sur Mars !

En conclusion, si Jeff et Elon rivalisent d’ambitions, c’est bien grâce à un solide coup de pouce de l’adversaire que le projet Kuiper garde la tête dans les étoiles. Parfois, il vaut mieux un bon SpaceX sous la main que deux Blue Origin qui volent… ou pas !

Source : Techcrunch

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