« Le web, c’est comme le fromage : c’est délicieux, mais il peut y avoir des trous. » Cette citation fictive de grand-mère geek pose le décor : à l’heure où Internet est devenu la grande place du village mondial, protéger les enfants est devenu un enjeu prioritaire… mais qui sent fort le casse-tête numérique !
L’idée fait son chemin sur les bancs des parlements : pour garder nos chères têtes blondes loin des recoins les plus sombres du web, des lois obligent désormais à vérifier l’âge — et pas juste en cliquant sur « J’ai plus de 18 ans » comme dans notre jeunesse sur Neopets. USA, UK… la vague de la vérif’ d’âge s’abat sur nous telle une pluie de cookies, mais cette fois, il faut sortir l’artillerie lourde : pièce d’identité, selfie, scan biométrique… Avouez, ça casse un peu l’ambiance surf libre !
Sous couvert de protéger la jeunesse (et accessoirement la réputation de Facebook après quelques petites histoires tragiques à base de cyberharcèlement ou de chatbots qui flirtent un peu trop), les gouvernements verrouillent l’accès à des contenus que l’on juge inadaptés. Sauf que… et si ce « verrou » était une boîte de Pandore ? En ouvrant la porte au contrôle d’identité, on laisse aussi entrer les risques : fuites de données, piratages, violation de vie privée… et la surveillance qui déborde largement sur les adultes bien intentionnés.
Pas si simple de garder les petits sur le droit chemin sans mettre les grands sous surveillance.
La preuve : l’application Tea verrouillait l’accès en demandant photo et pièce d’identité, mais un trou dans la raquette et hop, des milliers d’infos privées exposées sur 4chan. Même les promesses de suppression immédiate des données avaient un goût de pixel moisi… Et ce sont les géants ou les États eux-mêmes qui se font régulièrement pirater, donc pas question de jouer au plus malin avec les hackers.
Mais le débat ne s’arrête pas à la sécurité technique : l’anonymat en ligne, c’est parfois une question de vie ou de mort pour les activistes, les lanceurs d’alerte, ou celles et ceux qui fuient la violence. Et puis, qui décide de ce qui est « dangereux pour les mineurs » ? Entre défense de la morale et dérive politique, on voit déjà certains États bannir non seulement le porno, mais aussi l’information LGBTQ ou la simple éducation sexuelle.
Au Royaume-Uni, la nouvelle loi va plus loin : vérification d’identité sur les moteurs de recherche, réseaux sociaux, services de messagerie… Un clic sur Google, et il faut sortir le passeport ! Résultat : on préfère parfois rater le dernier mème viral que livrer ses empreintes digitales à un serveur qu’on n’a pas choisi.
Et alors, la parade ? Vive les VPN ! En France comme en Angleterre, les téléchargements explosent dès qu’un site se fait verrouiller. Ça contourne le problème… jusqu’au jour où même les VPN devront montrer patte blanche, et où notre privacy dépendra des serveurs d’entreprises qu’on ne contrôle pas plus. On n’a pas fini de se connecter incognito pour aller voir… eh bien, des tutoriels de guitare bien sûr !
Morale de l’histoire : protéger les enfants, oui, mais pas au prix de transformer le web en prison dorée pour tous. Sinon, à force de vouloir mettre tout le monde sous clé, on risque bien de casser Internet… et cette fois, il n’y aura pas de mot de passe magique à saisir !
Source : Techcrunch




