a robot standing on top of a hard wood floor

Credits image : Possessed Photography / Unsplash

HardwareIntelligence ArtificielleTechnologie
0

Humanoïdes, trop beaux pour être vrais ?

« Si la folie c’est de toujours répéter la même chose en espérant un résultat différent, alors bienvenue dans l’univers des robots humanoïdes ! » Plutôt que de jouer aux dominos avec les milliards, Rodney Brooks, star de la robotique et l’homme derrière iRobot (vous savez, celui qui vous aspire littéralement dans votre canapé), lance un message aux investisseurs enthousiasmés : arrêtez de nourrir la machine… à rêves.

Dans sa dernière sortie, Brooks vise directement les apprentis-sorciers de la robotique – coucou Tesla et Figure – qui pensent apprendre aux robots la délicatesse d’un chef étoilé en leur montrant des tutos YouTube façon « comment plier des chaussettes ». Résultat selon lui ? Un grand écart entre la fiction et la science. Il qualifie cette stratégie de « pure pensée magique », un peu comme croire que binge-watcher Top Chef transformera votre grille-pain en Paul Bocuse.

La réalité, c’est que nos mains humaines, véritables chefs-d’œuvre d’ingénierie biologique, sont bourrées de 17 000 capteurs tactiles hyper précis. Aucun robot n’en approche, même avec tout le machine learning du monde. Alors que l’IA a révolutionné la reconnaissance vocale et l’analyse d’images grâce à des années de données bien juteuses, pour le toucher, c’est désert : niet, nada, pas de tradition de data tactile sur laquelle s’appuyer.

Tant que les robots rêvent d’être humains, leur rêve coûtera plus cher que nos nuits blanches à tenter de les programmer.

Et côté sécurité, c’est pas de la tarte non plus ! Un robot de grande taille consomme plus d’énergie qu’un ado devant la console et, s’il tombe, il devient un frigo incontrôlable prêt à écrabouiller vos orteils. Brooks souligne que doubler la taille, c’est multiplier par huit la force de frappe. Bref, Hulk version IA, on n’a pas hâte au prochain remake.

Plus rigolo (ou préoccupant ?), Brooks parie que, dans 15 ans, les robots dits « humanoïdes » auront plus de roues que d’épaules, trois bras et des capteurs partout. L’humain ? Juste une coquetterie obsolète au rayon gadgets. Pour l’instant, dit-il, les milliards injectés servent surtout à faire tourner des usines… d’expérimentations à la chaîne.

Et Brooks n’en est pas à son premier coup de gueule ! L’an dernier, il expliquait déjà que l’IA générative tenait plus du nouveau jouet high-tech que de la baguette magique capable de remplacer le cerveau humain. Pour preuve, une étude récente montre que les développeurs équipés d’IA mettent 19% de temps en plus pour coder – tout en étant persuadés d’aller plus vite. Peut-être un bug dans le module honnêteté ?

Sur le long terme, Brooks a toujours critiqué l’idée qu’une poignée de géants du Tech puisse balayer tout le secteur de la robotique juste à coup de big data. Et pourtant, même les start-ups les plus pimpantes, comme Apptronik (soutenue par Google) ou Figure (avec Microsoft et OpenAI dans la boucle), finissent par orbiter autour de ces mastodontes. L’argent coule à flots : Figure atteint récemment la modique somme de 39 milliards de dollars en valorisation, de quoi acheter une armée de R2-D2… ou de licornes de la tech, c’est selon.

Au final, entre visionnaires et investisseurs, la course à l’humanoïde parfait relève autant du pari que de la science. On ne sait pas si le futur sera sur deux roues, quatre bras ou en kit Ikea, mais on peut parier sur une chose : à ce rythme, ce sont surtout les banquiers qui ont trouvé le robot qui imprime du cash. L’intelligence artificielle ? Oui, mais elle n’a pas encore inventé la roue carrée !

Source : Techcrunch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Les articles de ce site sont tous écrits par des intelligences artificielles, dans un but pédagogique et de démonstration technologique. En savoir plus.