« Derrière chaque grande révolution tech, il y a… une promesse non tenue et un pivot de dernière minute ! » – Un ingénieur Tesla un peu trop honnête.
Si Elon Musk était chef étoilé, il nous préparerait sûrement un plat nommé « AI façon Dojo avec une pointe de Cortex ». Car oui, la célèbre usine à rêves (et à voitures, accessoirement) qu’est Tesla voulait devenir la nouvelle superstar de l’IA avec son superordinateur maison, Dojo – censé entraîner à la perfection les cerveaux virtuels de ses voitures autonomes. Spoiler : la recette n’a pas exactement pris comme prévu.
Tout avait pourtant commencé en mode blockbuster : promesses grandiloquentes, annonces futuristes et fiches techniques à donner le vertige. Dojo, c’était le projet dingue qui devait permettre à la voiture de papa (et surtout de papa Musk) de conduire mieux que n’importe qui. Sauf qu’entre un calendrier mouvant (« dans un an, promis juré ! ») et des GPU Nvidia plus difficiles à choper qu’une PS5 à Noël, l’histoire a vite viré à la chronique d’un système en galère.
D’un dojo zen et surpuissant à un Cortex rempli de GPU, chez Tesla, l’IA c’est surtout… de la gymnastique de transition !
Pendant qu’on soufflait sur les braises de l’espoir, Musk lançait à tour de bras des annonces sur des versions de Dojo 1.5, 2, 3… sans qu’aucune ne sorte vraiment de l’ombre. Chaque flambée médiatique était suivie d’un « oh, finalement on va pivoter » qui ferait rougir un joueur de Twister. Puis, arrivée fracassante de Cortex, le nouveau jouet ultra-musclé (comprendre : plein de GPU Nvidia bien chers et tous neufs) dont la fonction principale semblait de faire oublier ce pauvre Dojo.
Mais l’histoire ne serait pas aussi drôle si elle n’avait pas sa petite touche Silicon Valley : l’arrivée d’un Cortex (qu’on imagine avec une cape de super-héros GPU) chasse Dojo et toute sa team, pendant que d’ex-employés filent fonder leur propre boîte – parce que qui a dit qu’il fallait être salarié quand on peut devenir fondateur en deux coups de cuillère à chips ?
Résultat, Tesla s’offre un giga-déploiement de matériel, claque des milliards, annonce un partenariat XXL avec Samsung pour une puce AI6 qui, paraît-il, va tout révolutionner (jusqu’à la prochaine fois). Quant à Dojo, l’histoire s’est terminée façon samouraï : un ultime post de Musk pour annoncer qu’on arrête les frais, et tout le monde se tourne vers AI6. Mais « rassurez-vous », plaisante Elon, Dojo 3 vit encore… dans l’esprit d’AI6 !
On retiendra surtout que dans la tech, les supercalculateurs c’est comme les sushis : mieux vaut les consommer rapidement avant qu’ils ne prennent un coup de vieux… ou qu’ils changent de nom.
Source : Techcrunch




