« Lune qui se couche tard, astronomes en retard ! » Voilà un dicton que je viens d’inventer, mais avouez qu’il met tout de suite dans l’ambiance céleste ! Si votre soirée manque de piquant, oubliez Netflix : ce soir, votre plus grand spectacle est offert par la lune… à moitié timide, avec seulement 27 % de ses charmes exposés. Pas besoin de télescope pour apprécier ce show, promis !
Alors, que peut-on admirer là-haut ce 27 septembre ? La lune, en phase de croissant croissant (oui, on aime les viennoiseries dans l’espace), brille d’une belle lueur, même si elle cache encore ses rondeurs. Si vous levez les yeux – et non, pas vers votre écran – vous pourriez dénicher la Mare Crisium, une superbe « mer » lunaire, rien de moins. Et pour les petits curieux du Sud, on inverse tout, histoire de ne pas perdre le nord (ou le sud !).
Si vos jumelles prennent la poussière, c’est le moment de leur faire prendre l’air. Avec elles, le cratère Posidonius, étrange bassin de lave solidifiée, se laisse entrevoir. Les chanceux équipés d’un télescope pourront même pointer le doigt vers le site d’atterrissage d’Apollo 17, dernier arrêt lunaire des humains, histoire de saluer les aventuriers de l’espace… sans bouger de son jardin.
Même à moitié visible, la lune a toujours une face cachée pleine de surprises, surtout quand on prend la peine de l’observer avec un brin de curiosité !
Mais soyons honnêtes : les phases lunaires, c’est surtout un jeu d’ombres et de lumière organisé par cette espiègle cohabitation entre le Soleil, la Terre et leur satellite préféré. Grâce à un ballet de 29,5 jours (une chorégraphie digne d’un Opéra cosmique), notre lune se coiffe tantôt de sa perruque blanche intégrale, tantôt d’un simple filet lumineux. Sur Terre, on ne voit jamais son dos – dommage pour les paparazzi interstellaires ! – car la lumière du Soleil nous révèle juste plus ou moins de sa « face visible » selon sa position.
Et si vous voulez planifier une fête pour la prochaine pleine lune, bloquez la date du 6 octobre ! Quant à la précédente, elle date du 7 septembre – à croire que la lune tient un calendrier Google bien rempli. Mais pas besoin d’attendre la nuit blanche pour jouer les loups-garous : chaque soir a son lot de spectacles lunaires gratuits, surtout si vous connaissez les huit étapes du cycle. Décryptage express : il y a la nouvelle lune (invisible, la coquine), le croissant (salut le petit bout de lumière), puis le fameux quart de lune, le gibbeux qui enfle, la pleine lune éclatante… et hop, retour en arrière avec le gibbeux décroissant, le dernier quartier et, enfin, le fin croissant qui s’efface avant de recommencer.
Derrière cette vaine alternance de lumière et d’ombre se cache un bal précis, où chaque rayon de soleil est chorégraphié pour transformer la lune en boule à facettes géante. La prochaine fois que vous vous émerveillerez d’une « lune qui mange le ciel », rappelez-vous que tout n’est, finalement, qu’affaire de perspective… et de point de vue terrestre !
En bref, que vous soyez un astronome du dimanche ou un lève-tard qui ne voit la lune qu’en rentrant de soirée, la prochaine fois, vous pourrez frimer en expliquant pourquoi la lune ne fait jamais la tête… même quand elle est en croissant ! Allez, sur ce, je vous laisse, j’ai un rendez-vous galant à la lumière cendrée. Dans le fond, la lune, c’est un vrai satellite social : toujours là pour faire la lumière sur nos nuits !
Source : Mashable




