« Qui veut gravir une montagne commence par le bas… et, parfois, finit par prendre l’ascenseur… direction sortie ! »
Hike, autrefois la coqueluche branchée des start-up indiennes, est aujourd’hui au tapis, assommée par un uppercut réglementaire qui laisse tout l’écosystème du jeu d’argent K.O. ! Dirigée par Kavin Bharti Mittal (oui, le fiston du fondateur d’Airtel), la société a officiellement baissé le rideau après une décennie de rebonds plus ou moins heureux. Ironie du sort, il y a encore quelques jours, Mittal vantait la jolie lancée US de Rush, la plateforme de jeux d’argent “casual”… avant d’annoncer, la mine déconfite, que l’ambition globale serait un marathon de fond sans ravitaillement financier.
Pour ceux qui ont raté les épisodes précédents : Hike, c’était à l’origine le “WhatsApp made in India”. Des emojis, de la hype, le tout saupoudré d’investisseurs stars comme SoftBank, Tiger Global ou Tencent—le gratin du piment fort, version start-up nation. Après s’être crashée dans la bataille des messageries, la société avait dérapé sur le secteur des micro-jeux d’argent : carrom, ludo, on joue, on gagne, on cash-out. Résultat ? Un joli paquet : 10 millions d’utilisateurs, 500 millions de dollars de revenus bruts, et le doux parfum de la licorne de Bollywood (valorisée 1,4 milliard en 2016, svp !).
Mais dans le soap opéra indien de la tech, le plot twist n’est jamais loin : le gouvernement a soudain mis la musique sur pause avec une loi… interdiction pure et simple des plateformes de jeux d’argent. Motif ? Protéger les citoyens des dérives, surtout après des drames liés à l’addiction au jeu. Résultat : Dream Sports, MPL et consorts plient bagage, d’autres se recyclent illico dans la micro-fiction (on passe du ludo à la mini-série en streaming, tout est possible !).
En Inde, même les licornes doivent composer avec la météo des régulateurs.
Vous l’aurez deviné, la vague de fermeture a déferlé sur toute l’industrie, provoquant des licenciements massifs (2 000 emplois envolés, dont certains géants prêts à couper jusqu’à 90% de leur workforce – ambiance festive dans les open spaces…). De quoi donner des sueurs froides aux investisseurs, qui commencent à se demander si tout cela n’était pas un “jeu dangereux” depuis le début. « Vous n’auriez pas vu venir la tempête réglementaire ?, » murmurent-ils, un brin grognons dans leurs e-mails.
Et la saga juridique promet encore quelques rebondissements : la Cour Suprême indienne a transféré tous les recours contre la loi sous son aile, mais le clap de fin, ce n’est pas pour tout de suite ! En attendant, Mittal se console en affirmant avoir appris “des leçons inestimables”, prêt à rebondir vers de nouveaux sommets (sans jeu de mots – ou presque).
Morale de l’histoire ? En tech comme au Monopoly indien, rien n’est jamais acquis : une loi et tout s’envole. Mais rassurez-vous, la montagne de la start-up life est pleine de nouveaux sommets à conquérir… à condition de ne pas miser tout son karma sur la case « jeu d’argent ».
Parce qu’au fond, être une licorne, c’est bien… mais éviter de finir en licorne à la broche, c’est mieux !
Source : Techcrunch




