« L’argent ne fait pas le bonheur… mais une IA qui gère ton portefeuille ? Là, on commence à discuter sérieusement. » Voilà ce que dirait n’importe quel investisseur avisé à l’annonce du dernier achat surprise d’OpenAI : le rachat de Roi, l’application de finance perso boostée à l’intelligence artificielle. Si la tendance est au shopping chez les startups AI, OpenAI ajoute à sa collection roi… mais avec la couronne seulement (le CEO, pour ceux qui suivent).
Sous le feu des projecteurs : Sujith Vishwajith, PDG et cofondateur de Roi, fait ses valises direction OpenAI, laissant le reste de son équipe errer en quête d’un nouveau trône. Car oui, ce n’est pas toute l’équipe qui migre, mais uniquement le boss. À croire que dans les mariages tech, on ne rachète plus la famille, juste la bague… et basta pour le gâteau. Quant aux clients de Roi, ils ont jusqu’au 15 octobre pour dire adieu à leur copilote financier.
Ce n’est pas la première fois qu’OpenAI rafle des startups prometteuses. Roi rejoint donc Context.ai, Crossing Minds ou encore Alex dans la grande famille des « acqui-hires », ces rachats où le vrai trésor, c’est plus le cerveau du fondateur que son code source. Le but : recruter des experts de la personnalisation. D’ailleurs, OpenAI semble croire que la prochaine révolution AI, ce n’est pas la machine qui conquiert le monde, mais qui s’invite dans ton agenda (et ton portefeuille).
Derrière le rachat de Roi, OpenAI mise sur l’ultra-personnalisation comme le nouveau visage de l’intelligence artificielle grand public.
Roi, c’était la promesse de suivre tes cryptos, tes actions, tes NFT et même ton Airbnb dans une appli personnalisée… et à grande échelle. L’ambition, portée par 3,6 millions de dollars et quelques investisseurs de poids, allait jusqu’à te conseiller de racheter quand tu venais de te « faire cuisiner » par la volatilité des marchés. Exemple phare : demande à Roi « Parle-moi comme à un Gen-Z avec le cerveau cramé, vannes autorisées », et l’IA te démontre le roast le plus cinglant des applications banquières, relevé d’un conseil d’achat. C’est donc ça, l’avenir de la finance : un robot qui te vanne… mais avec bienveillance (et pertinence).
Tout ça ne fait pas sourire que les utilisateurs, puisque chez OpenAI, la philosophie de personnalisation prévaut. Pulse t’envoie tes news au réveil, Sora promet des contenus à la TikTok version IA, et ChatGPT t’aide à faire chauffer la carte bleue directement dans la discussion. Roi n’est qu’une brique de plus pour construire l’empire des apps « hyper-adaptatives » où l’utilisateur n’a plus à s’adapter à la machine, mais l’inverse.
En coulisse, l’arrivée de talents comme Vishwajith – ancien magicien du comportement utilisateur chez Airbnb – n’est pas un hasard. Déjà capable de faire gonfler les revenus de la licorne du voyage en changeant 25 lignes de code, le nouveau venu chez OpenAI sait comment transformer l’engagement en profit (et pas que des points de fidélité). Car pendant qu’OpenAI flambe ses milliards dans l’infra et les data centers, chaque dollar récolté via une app grand public fait office d’anti-feu… ou de petit bois pour relancer la machine.
En définitive, si OpenAI parie sur l’humain dans la machine, c’est autant pour séduire ses utilisateurs que ses investisseurs. Après tout, dans l’IA de demain, on ne mélangera plus Finance et Froid Calcul… Ce sera plutôt “Compte sur moi, littéralement”.
Source : Techcrunch




