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Credits image : hayato togashi / Unsplash

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Intel : remaniement, innovation ou course contre la montre ?

Que se passe-t-il réellement chez Intel, l’un des géants historiques de la tech, pour que les annonces de remaniements à la tête de l’entreprise s’enchaînent à un rythme effréné ? Faut-il voir derrière ce mouvement un simple renouvellement stratégique ou bien une réaction forcée aux enjeux extrêmes d’un marché des semi-conducteurs bouleversé ?

Depuis l’arrivée de Lip-Bu Tan comme CEO en mars dernier, la société américaine semble engagée dans un chantier de transformation sans précédent. Après plus de trente ans chez Intel, Michelle Johnston Holthaus vient d’annoncer son départ. Ce nom, loin d’être anodin : elle pilotait encore récemment l’activité produits, poste clé à l’heure où la concurrence s’intensifie. Mais pourquoi choisir ce moment pour quitter le navire ? Son maintien comme conseillère stratégique soulève aussi la question d’une transition en douceur… ou d’un rattrapage in extremis.

Et ce n’est qu’un début. La firme ne se contente pas de remplacer des visages : elle restructure également son organigramme. Intel crée un nouveau groupe d’ingénierie centralisé, chargé de bâtir un empire du silicium sur-mesure pour des clients externes. Srini Iyengar, tout droit venu de Cadence Design Systems, prend la tête de ce projet. Parallèlement, l’arrivée de Kevok Kechichian, ex-ARM, à la tête de la division data center, ainsi que la nomination de Jim Johnson et la promotion de Naga Chandrasekaran, dessinent-ils un virage vers l’innovation accélérée ou trahissent-ils une course contre la montre ?

Au-delà des changements de personnes, toute la question est celle de la survie d’Intel face aux défis technologiques et financiers d’aujourd’hui.

Comment interpréter ces bouleversements alors que l’État américain muscle son implication en convertissant des subventions en prises de participation (jusqu’à 10 %) dans Intel ? Les dernières annonces sur la structuration des aides fédérales, qui protègent le contrôle d’Intel sur ses propres usines de fabrication, laissent-elles penser que l’avenir du groupe pourrait sérieusement être mis en jeu dans les prochains mois ? La moindre perte de contrôle du fondeur sur son unité de production serait désormais sanctionnée : Intel n’a-t-il plus le droit à l’échec ?

En toile de fond rôde une question lancinante : pourquoi ces remaniements interviennent-ils maintenant ? Le séisme Lip-Bu Tan à la direction générale, suivi par une vague de recrutements et d’extensions de responsabilités, est-il une démonstration de force ou une parade pour rassurer actionnaires et réglementation alors que la pression internationale s’exacerbe sur ce marché stratégique ?

Le plus troublant est le silence de la multinationale. À nos questions, Intel oppose un refus de commentaire. Faut-il y voir une stratégie délibérée pour maîtriser la communication dans une phase de turbulence, ou bien le signe que la situation est plus critique qu’elle n’y paraît ?

En définitive, la réorganisation actuelle changera-t-elle vraiment la donne pour Intel ou s’agit-il d’un simple jeu de chaises musicales ? L’avenir de l’industrie américaine du semi-conducteur est-il suspendu à la réussite de ce “nouvel Intel” en (r)évolution ?

Source : Techcrunch

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