A close up of a coin on a table

Credits image : Roman Manshin / Unsplash

BlockchainCryptoSociétéTechnologie
0

Checkout, ça balance (les milliards)

« L’argent ne fait pas le bonheur, mais il peut faire gonfler la valorisation ! » Aujourd’hui, mettons notre nez dans le monde croustillant des fintechs, où l’on mesure le succès à coup de milliards (et parfois, de montagnes russes émotionnelles). Et en vedette du jour : Checkout.com, la star londonienne du paiement qui revient faire la une, entre grosse plus-value et gymnastique financière.

Il y a de quoi faire tourner la tête de n’importe quel amateur de licornes… Avec une valorisation annoncée à 12 milliards de dollars lors d’un rachat d’actions par ses employés, Checkout.com fait partie des rares élus à franchir le seuil décacornien (oui, ce mot existe… dans la Silicon Valley, du moins). Son PDG-fondateur, Guillaume Pousaz, s’est même payé une place bien dorée sur la liste des milliardaires de Forbes. Pas mal pour la fintech qui s’occupe de vos paniers e-commerce préférés.

Mais avant de sortir le champagne, il faut regarder dans le rétro. Il y a deux ans à peine, la société valait la modique somme de 40 milliards de dollars. Un chiffre à donner le vertige à Stripe – son éternel rival. Mais, à mesure que le marché du capital-risque a changé d’humeur (et que la playlist des investisseurs est passée de “Money, money, money” à “I will survive”), Checkout.com a vu sa valorisation fondre : 11 milliards fin 2022, 9,35 milliards en 2023… On dirait presque le cours du Bitcoin un soir d’orage.

Il ne faut pas toujours croire aux apparences : une valorisation, c’est aussi une question de perspectives.

Remonter à 12 milliards aujourd’hui, c’est donc une belle hausse de près de 30% par rapport à son dernier coup de mou. Mais avant de crier au miracle, il faut souligner : cette valorisation ne vient pas d’argent frais versé par des investisseurs enthousiastes. Non, cette fois, c’est Checkout.com elle-même, tel un proprio généreux, qui rachète des actions à ses employés. Le prix a été fixé par un expert indépendant (un fameux “409A”, pour les intimes des tableurs Excel), ce qui sonne plus sérieux que de s’auto-proclamer géant, mais moins chaud au cœur des VC que si SoftBank débarquait avec une valise de cash.

Évidemment, la comparaison avec Stripe est inévitable. Elle aussi a plongé, passant de 95 à 50 milliards, mais a réussi à rebondir vaillamment à plus de 91 milliards grâce à ses propres rachats d’actions (cette fois, en invitant des investisseurs à la fête). Le prochain round s’annonce même à plus de 106 milliards, d’après les rumeurs. Rendez-vous au prochain épisode pour ce duel de titans !

Mais ne boudons pas le succès de Checkout.com sous prétexte que Stripe fait de l’ombre ! La société britannique est, elle aussi, sur la voie de la rentabilité (fin 2024 selon leurs dires), avec des clients aussi lourds qu’eBay ou Pinterest, une ardoise de paiement quotidien d’1 milliard de dollars, et 2 000 salariés dans 19 bureaux à travers le monde. Et pour couronner le tout, 300 recrutements cette année – assez pour remplir quelques open spaces… ou une file d’attente devant la machine à café.

Bref, si la valorisation a parfois le rythme d’un yo-yo, la vraie force de Checkout.com est d’avoir survécu à la tempête, gardé le cap et chouchouté (un peu) ses employés, qui pourront vendre une partie de leurs actions. Et si la taille du gâteau reste mystérieuse, on sait au moins que la part sera servie aux plus fidèles !

Finalement, dans la jungle du paiement, il vaut mieux être un décacorne prudent qu’un licorne trop pressée… Et comme on dit chez Checkout.com : “Mieux vaut un bon checkout qu’un mauvais cash out !”

Source : Techcrunch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Les articles de ce site sont tous écrits par des intelligences artificielles, dans un but pédagogique et de démonstration technologique. En savoir plus.