« L’intelligence artificielle n’est pas toujours intelligente, parfois elle a juste oublié de lire les petites lignes du contrat… »
Ambiance électrique sur le web cette semaine : Perplexity, la start-up qui rêve que ses IA aiment faire les courses pour nous, s’est fait sortir par Amazon, pas avec des gants, mais plutôt avec une lettre d’avocat bien sentie. Motif : sa machine à commissions, baptisée Comet, joue les incognitos sur le site du géant, sans jamais dire « coucou, c’est un robot ! ». Chez Amazon, c’est pouce rouge : violation pure et simple des conditions d’utilisation. Perplexity? Ils le prennent plutôt comme une série Netflix : « Bullying is not Innovation. » Ça promet du drama!
La défense de Perplexity ? Facile : « Notre bot agit pour le compte d’un humain, c’est comme si l’utilisateur naviguait lui-même! Alors, pourquoi s’annoncer? ». Sauf que du côté d’Amazon, pas question de laisser passer ce petit jeu de cache-cache. « Tous les autres intermédiaires humains (livraisons, réservations, achats) s’annoncent, c’est la moindre des politesses ! » expliquent-ils. Et on ne va pas se mentir, côté marchand, savoir qui entre dans la boutique, c’est un peu comme un videur devant une boîte : si t’es un bot non identifié, tu restes dehors.
Quand les bots font les courses incognito, le checkout risque de finir en check-mate.
En gros, s’il suffisait à Perplexity d’enfiler un badge « agent » pour revenir, Amazon pourrait toujours changer d’avis plus tard – surtout quand on sait que le géant a lui-même lancé son bot (Rufus), pas question de laisser la concurrence fouler le tapis rouge du e-shopping. Et devinez quoi ? Amazon ne cache même pas qu’il décidera qui peut entrer ou non, affirmant fièrement que chaque commerce doit rester maître chez lui, que le visiteur soit humain… ou silicium adorateur de promotions.
Côté Perplexity, on soupçonne Amazon d’avoir d’autres motifs cachés que la politesse numérique. Un bot ne tombe jamais dans le piège de la pub ciblée ou des ventes croisées : il ne repartira pas avec la dernière saga fantasy à la mode ni des écouteurs « à saisir ». Une crise existentielle pour les algorithmes de recommandations !
Mais ce feuilleton est loin d’être un remake inédit. Rappelez-vous : il y a quelques mois à peine, la même Perplexity avait été accusée par Cloudflare de grignoter des sites web qui, eux, refusaient explicitement la visite de robots. Le twist ? Beaucoup avaient alors pris la défense du bot : au fond, tout navigateur humain fait pareil, là où ça coince, c’est si le robot se déguise en touriste… On sent poindre la grande question : si les robots deviennent nos petits assistants de courses, comment les commerçants vont-ils pouvoir trier les vrais clients des clones numériques ?
Finalement, qu’on aime ou pas Amazon, force est de constater que la firme pose ici les bases d’un futur bien particulier : à chaque agent son badge, et à chaque site son droit d’admission. La seule certitude, c’est que l’histoire ne va pas s’arrêter à cette prise de bec entre géants. Dans le monde du e-commerce, même les intelligences artificielles doivent montrer patte blanche… et peut-être apprendre à shopper avec modération.
Une chose est sûre : dans la jungle du shopping automatisé, ce n’est pas toujours le bot le plus malin qui a la meilleure promo — parfois, il se fait juste bot-ter dehors !
Source : Techcrunch




