« Les bons artistes copient, les grands artistes volent »… mais les créateurs Facebook, eux, préfèrent plutôt ne pas se faire plumer ! Eh oui, chers amis du web, il n’a jamais été aussi compliqué de garder l’exclusivité sur un contenu viral : entre la “reprise” malhonnête et le bon vieux plagiat sauce TikTok, la vie n’est pas rose pour les créateurs. Mais Meta vient de sortir une armure flambant neuve pour nous sauver du copier-coller sauvage : la protection de contenu sur mobile. Héroïsme ou simple réflexe pour retenir ses talents sur Facebook ? Suspense…
Imaginez la scène : vous publiez un Reel parfaitement chorégraphié, visité dix mille fois… et le lendemain, surprise ! Un inconnu se pavane avec VOTRE vidéo recyclée sur un autre compte. Désormais, la nouvelle protection de contenu lance l’alerte pour vous prévenir de ce hold-up artistique. Et là, super-pouvoirs au menu : vous pouvez bloquer la diffusion de la copie sur Facebook ET Instagram, ajouter une mention du créateur original ou, pour l’âme charitable, relâcher l’affaire et laisser la vidéo vivre sa vie numérique.
Fini le règne des imposteurs : selon Meta, ce nouvel outil s’inscrit dans leur stratégie “anti-copies” (10 millions de faux comptes supprimés depuis le lancement du plan anti-plagiat… on espère qu’ils n’ont pas supprimé votre tonton en même temps). Inutile, cependant, de crier victoire trop vite. L’outil ne protège efficacement que les Reels postés sur Facebook ou diffusés via “Partager sur Facebook” depuis Instagram, histoire de bien garder les créateurs… à la maison.
Meta tend la main aux créateurs, mais garde bien un pied dans sa propre cour de récréation.
Cerise sur le gâteau, seuls les créateurs éligibles – c’est-à-dire les élus du programme de monétisation ou ceux qui respectent des critères irréprochables d’originalité façon chevalier Jedi – pourront manier ce bouclier numérique. Ceux-ci recevront une invite via leur feed ou leur dashboard professionnel, ou pourront aller toquer à la porte de “Content Protection” pour voir s’ils ont la clé du royaume (et pour les fans de process administratifs, il y a aussi un formulaire en ligne, évidemment).
La magie derrière ce filtre anti-voleurs ? La même techno du Rights Manager qui calcule tout : pourcentage de copie, nombre de vues et si, parfois, le faussaire touche des sous. Vous pouvez même faire une “liste blanche” des vrais amis à qui vous avez envie de prêter vos vidéos (par exemple, votre cousin passionné de montages chats). Et, dans cette course folle à la viralité, pourquoi ne pas simplement apposer un lien vers le profil de la star originelle avec un label “original” bien visible ?
Meta précise : bloquer un Reel bloque sa diffusion, mais attention : l’accusé de vol ne sera pas puni plus que ça. Peut-être une volonté d’éviter les règlements de comptes digne d’un western numérique… Attention aussi à ne pas jouer les cow-boys du copyright : les signalements abusifs pourraient vous coûter cher (restriction de compte ou bannissement de l’outil).
Pour l’instant, cette armure anti-copie n’est dispo que sur mobile (désolé, les fans du desktop, il va encore falloir slalomer entre les notifications sur smartphone). Mais Meta jure sur la tête de Zuckerberg que le test arrive aussi sur le tableau de bord pro de l’ordi. En attendant, un conseil, avant de crier au scandale : vérifiez bien si quelqu’un n’avait pas la permission de reprendre votre chef-d’œuvre, ou que ce n’est pas juste l’ombre de votre chat qui a été “volée” !
Finalement, rien n’est jamais aussi simple qu’un filtre anti-copies sur Facebook. L’innovation, c’est parfois aussi une façon pour Meta de garder le contrôle… tout en sauvant la créativité. Mais bon, au moins cette fois, ceux qui veulent copier les créateurs devront commencer par trouver la recette… du bon bouton à cliquer !
Source : Techcrunch
