« Si tu trouves que ton réveil matinal est brutal, imagine être Parker Solar Probe en train de flirter avec le Soleil ! » On croyait tout connaître de notre étoile, mais voilà que la NASA déboule, caméra à la main (enfin, façon de parler…), et nous offre une plongée bien plus chaude que nos souvenirs de plage sur la côte d’Azur.
En décembre dernier, la sonde Parker Solar Probe s’est approchée du Soleil comme jamais aucune sonde ne l’avait fait auparavant. À seulement 6 millions de kilomètres de la surface solaire – à l’échelle cosmique, c’est l’équivalent d’avoir le nez collé à la vitre d’un four. Pour les terriens, NASA précise avec une métaphore qui donnera des sueurs froides aux amateurs d’espace personnel : « Si la Terre et le Soleil étaient séparés d’un pied, Parker serait à moins d’un centimètre de la surface. » Pas étonnant que son WiFi soit capricieux…
Dans sa valise, Parker n’a pas oublié son appareil photo : grâce à son instrument WISPR, elle a capturé un timelapse sensationnel montrant l’incroyable ballet du vent solaire juste après son expulsion. Plus impressionnant encore, la sonde a immortalisé les fameuses éjections de masse coronale (CMEs), ces tempêtes solaires capables de bouleverser nos cartes météo… et parfois nos réseaux électriques !
Avec Parker, l’espace n’a jamais été aussi « chaud » devant la caméra.
Pour les scientifiques, c’est Noël avant l’heure. « Nous sommes le témoin oculaire des lieux de naissance des tempêtes qui menacent la Terre, nous observons tout ça en vrai, plus seulement en simulations », exulte Nicky Fox, directrice scientifique à la NASA. C’est un pas de géant pour l’étude de la météo spatiale, ce phénomène qui, contrairement à nos bulletins quotidiens, ne se contente pas de prévoir la pluie ou le beau temps mais décide parfois de faire des ravages dans nos satellites ou nos GPS juste pour le fun.
Afortiori, Parker n’a pas l’intention de prendre des vacances. Après son passage de décembre, elle a récidivé en mars, puis en juin, égalant à chaque fois le record de proximité avec notre étoile. Prochain rendez-vous déjà calé : le 15 septembre. Il semblerait que cette sonde soit aussi accro aux selfies dans le corona que vos amis le sont aux stories sur Instagram.
En bref, la Parker Solar Probe s’est taillée une place au soleil, littéralement. Après tout, qui d’autre peut se vanter d’avoir fait un coucou aussi près à notre astre sans cramer ? De quoi illuminer la recherche… et inspirer les prochaines générations d’explorateurs. Car avec la Parker Solar Probe, impossible de rester dans l’ombre !
Il ne reste plus qu’à inventer la crème solaire indice un million pour la prochaine mission… Parce que, chez la NASA, il faut toujours avoir le sens de la protection… solaire !
Source : Engadget
