« Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir acquis… et parfois, même l’ours change de patron à la dernière minute. » Voilà qui résume l’ambiance chez Windsurf, la startup AI au cœur d’un feuilleton financier digne des meilleurs cliffhangers du code source.
Imaginez : vous êtes une startup prisée, chuchotée sur toutes les lèvres, sur le point d’être avalée (en douceur) par OpenAI, la superstar de l’IA. Les salariés préparent déjà leurs plus beaux GIFs de célébration… et patatras ! À la place, le CEO et la crème de la recherche se font débaucher en mode ninja par Google DeepMind, qui emporte la tech – mais pas la boîte elle-même. Ni acquisition, ni equity, ni OpenAI, juste une licorne qui change de selle en pleine course.
Le tout s’insère dans la nouvelle tendance Silicon Valley du “reverse acquihire” : pourquoi acheter le gâteau alors qu’on peut embaucher le boulanger et louer la recette ? Une stratégie maligne qui évite les big boss des lois antitrust, mais laisse parfois les équipes de base avec une gueule de bois digitale.
Le départ de la dream team n’est pas toujours la fin du rêve pour ceux qui restent : on peut encore nager… ou mieux, surfer sur la vague.
Jeff Wang, autrefois chef des affaires chez Windsurf, s’est retrouvé promu capitaine d’un bateau sans boussole après la fuite vers Google. Dans un long thread sur X (ex-Twitter, la plateforme préférée des CEO en crise), il raconte l’ambiance glaciale d’une réunion où tout le monde attendait la lumière d’OpenAI, mais s’est pris la tempête Google-Départ. Certains pleuraient, d’autres rêvaient de stock options envolées. Le collectif en pleine « techtonique des plaques » !
Mais attention, que les investisseurs sortent les popcorns : pas question pour Jeff de sombrer dans le mélodrame ! Malgré l’hémorragie et la morosité, Windsurf conserve son IP, ses produits et une armée de commerciaux prêts à retourner la plage. Il n’aura fallu qu’un week-end effréné — ponctué de memes et d’enchères de dernière minute — pour que Cognition, un autre poids lourd du secteur AI, saisisse l’opportunité d’un nouveau mariage high-tech.
Là où Cognition excelle en ingénierie, Windsurf brille en business et marketing. Un match parfait façon Yin et Yang du code, selon Wang, qui souligne dans la foulée une clause qui a le sens du collectif : chaque employé touchera quelque chose (equity turbo-accélérée pour tout le monde), histoire de soigner les bobos d’un « reverse exit » inattendu.
Résultat : signé, scellé et annoncé à la vitesse du processeur, le deal Cognition/Windsurf emballe tout le monde le lundi suivant dans une euphorie retrouvée… La startup passe de la pire journée de sa vie à la meilleure, selon Wang. Comme quoi, la Silicon Valley c’est aussi Netflix, mais en version scriptée par les algorithmes — et avec des rebondissements que même ChatGPT n’oserait pas générer.
Au final, il valait mieux Windsurf que jamais !
Source : Techcrunch




