« Houston, on a un problème… mais cette fois, la Terre entière l’a ressenti ! » Ah, les joies du high-tech planant à haute altitude : Starlink, le service internet sat’ de SpaceX, a fait planter la connexion de millions de terriens jeudi dernier. Une panne globale de plus de deux heures qui a prouvé que, même avec plus de 6 000 satellites au-dessus de nos têtes, parfois… on déconnecte tous ensemble.
Tout commence aux alentours de 21h20, heure de Paris, quand les signaux SOS fusent aussi vite que des mèmes sur Reddit, Twitter et [DownDetector](https://downdetector.com/status/starlink/). Pas moyen de charger une page, ni même de regarder la dernière vidéo de chat 4K à 360°. Dans tous les coins du globe : États-Unis, Europe, Asie, c’est la même galère. C’est un domino de frustrations, et Starlink, peu loquace, publie un laconique message sur X (anciennement Twitter) à 22h05 : « On sait, on bosse dessus, soyez patients. » OK chef, mais c’est long deux heures sans WiFi, non ?
Pendant que les abonnés cherchaient du réseau comme des naufragés cherchent une bouteille à la mer, SpaceX restait silencieux sur l’origine du blackout. Les rumeurs fusaient (faut avouer, Internet sans Internet… c’est difficile). Bug logiciel ? Surcharge d’OVNIs ? Finalement, c’est Michael Nicolls, VP ingénierie Starlink, qui fait retomber la tension vers 23h30 : le service revient, et il s’empresse d’avouer que la faute revient à « un échec des services logiciels internes clés du cœur de réseau ». Pas de météorite, pas d’attaque martienne, juste une panne logicielle bien terrestre.
Starlink a prouvé qu’au-dessus des nuages, le bug peut frapper n’importe qui, et toujours au pire moment.
Heureusement, rien à signaler côté satellites : l’armada de SpaceX reste impeccablement en orbite, (heureusement pour les vanlifers dans le désert du Nevada). D’ailleurs, Starlink, c’est aussi un allié pour ceux que la fibre a oubliés, des explorateurs numériques confinés dans leur camion ou des geeks égarés en rase campagne. Même la collaboration avec T-Mobile pour raccorder nos smartphones aux étoiles ne semble (apparemment) pas trop touchée — mais, avouons-le, le mystère reste entier sur ce point.
Starlink promet bien sûr de tirer les leçons de ce carambolage informatique. Après tout, quand on connecte six millions de personnes à la vitesse de la lumière (ou presque), une pause involontaire, c’est toute la planète qui soupire. Et la prochaine fois, qui sait, peut-être la panne tombera pile au moment où vous tentez, pour la troisième fois, d’expliquer à votre grand-mère comment marche WhatsApp…
Pour l’instant, le ciel est redevenu bleu. Les utilisateurs de Starlink (après une micro-apocalypse numérique) surfent à nouveau, prêts pour la prochaine aventure spatiale… ou le prochain bug ! Moralité ? Il ne suffit pas de viser les étoiles, encore faut-il éviter de trébucher sur une ligne de code…
Et si jamais la connexion saute à nouveau, souvenez-vous : sur Internet comme dans l’espace, parfois, on croise un trou noir !
Source : Engadget




