« Changer d’avis, c’est comme changer son mot de passe — parfois c’est vital, parfois c’est juste pour ne pas se faire pirater par ses propres contradictions. » Oui, amis de la tech et autres curieux du pixel, cette semaine c’est Mark Zuckerberg qui nous offre son grand écart verbal, oscillant entre le prôneur de l’open source à tout crin et le gardien vigilant d’une intelligence artificielle un brin plus… cloisonnée. Spoiler : la réponse n’est jamais aussi binaire qu’un ordinateur le voudrait !
Dans une note de service pour le moins alambiquée (et qui a probablement fait chauffer quelques serveurs de presse), le patron de Meta a évoqué sa vision pleine de superlatifs : construire une « superintelligence ». Rien que ça. Mais attention, Mark prévient : face à la montée de ces IA dopées à la testostérone algorithmique, Meta devra peut-être mettre le holà sur l’ouverture totale du code. Autant dire qu’entre « open source forever » et « fermez la porte, il y a des courants d’air », le cœur de Zuckerberg balance.
Interrogé lors d’un appel sur les résultats financiers, notre cher Zuck a temporisé. Pour lui, rien n’a vraiment changé : Meta continuerait à partager certains modèles en open source, comme toujours… mais pas tout. En résumé, « on ouvre, mais pas trop, histoire de garder la surprise du chef et d’éviter que la recette ne file chez le voisin ». Lui-même explique d’ailleurs que certains modèles sont tellement gros qu’ils ne servent pas à grand monde – sauf, peut-être, aux concurrents qui lorgneraient un peu trop dans l’assiette du voisin.
En intelligence artificielle, l’ouverture totale n’est pas toujours la plus safe—il faut parfois mettre quelques verrous pour éviter les mauvaises surprises.
Pourtant, il n’y a pas si longtemps, Mark écrivait un vibrant plaidoyer dans un mémo intitulé « Open Source AI is the Path Forward » (pour les non-anglophones : « L’IA open source, c’est la voie royale »), jurant la main sur le clavier que l’ouverture est cruciale pour l’innovation et la sécurité. Son raisonnement : chacun peut surveiller l’autre, comme dans un open space où tout le monde verrait qui pique les stylos—et donc, moins de risques de voir l’IA tomber dans de mauvaises mains.
Mais voilà, en ce moment même, il semble préparer le terrain pour un avenir où la superintelligence made in Meta sortira peut-être par la grande porte… mais gardera quelques secrets dans le placard à balais. Officiellement, rassurez-vous, Meta continuera à publier certains de ses travaux. Mais sur le fond, un floutage s’invite dans la transparence, au nom de la « sécurité » et de la « praticité » des modèles géants.
La morale ? Dans la Silicon Valley comme ailleurs, il n’y a que les octets qui ne changent jamais d’avis. Mark Zuckerberg, défenseur ou gardien du temple de l’open source ? Les deux, et sans doute aucun, selon l’intérêt du moment et la météo sur la planète IA. À force d’ouvrir et de fermer les portes, espérons juste qu’il n’oublie pas les clés !
Source : Engadget




