« Un enfant, c’est un adulte miniature… programmé en peluche ! » C’est sur cette réflexion mi-sérieuse mi-marrante qu’on aborde aujourd’hui la grande question : peluches intelligentes, innovation de génie ou simple nounours version 2.0 qui rêve en binaire ? L’arrivée tonitruante de jouets animés par l’IA dans les chambres de nos petits geeks aurait de quoi faire frissonner même notre bon vieux Teddy Bear, tout droit sorti d’un coffre à jouets analogue.
En cause, ces nouveaux compagnons de jeu qui débarquent avec autant de marketing que de ouate à l’intérieur. Les startups, à l’image de Curio, jurent que leur créature Grem (et son cousin Grok, sans lien apparent avec Elon Musk, rassurez-vous) sauvera l’enfance de l’emprise des écrans. Fini les crises pour récupérer la tablette : désormais, c’est la peluche qui cause ! Mais, comme Amanda Hess du New York Times l’a découvert, cette histoire n’est pas cousue d’or.
Amanda s’est retrouvée à dialoguer avec Grem, et sa tendre conclusion fut sans appel : elle ne le présenterait jamais à sa progéniture. Plutôt que de ressembler à un nounours boosté à la high-tech, le Grem faisait office de clone parental sous stéroïdes vocaux. À force de causer, Amanda a compris que la peluche ne remplaçait pas l’écran… mais carrément l’adulte. Comme si le doudou était entré en compétition directe avec Maman (ou Papa) pour gérer la curiosité enfantine à coup de réponses automatiques.
À trop vouloir éloigner les enfants des écrans avec de l’IA, ne risque-t-on pas d’y insérer la technologie par le biais le plus doux ?
En fait, derrière les pelages duveteux, Amanda soupçonne un message pas si câlin que ça : on prépare les petits à croire que toutes les réponses magiques se trouveraient, tôt ou tard, dans un téléphone. Qu’importe la peluche, elle n’est qu’un avant-goût du grand monde virtuel. Spoiler : ce n’est pas rassurant.
Tout n’est pas perdu pour l’équipe des peluches classiques ! Amanda a fini par accepter que ses enfants testent Grem, mais après avoir retiré la fameuse boîte vocale. Résultat ? Les marmots ont causé à la peluche, inventé des jeux, puis, fidèles à eux-mêmes… ont réclamé un dessin animé. Comme quoi, pour occuper les enfants, rien de tel que l’imagination, un doudou muet et, bien sûr, un brin de modernité (ou une télé, en désespoir de cause).
Alors, peluche connectée ou nounours silencieux ? Le débat reste ouvert, mais le vrai super-pouvoir, c’est encore d’échanger des câlins, pas des scripts de chatbot. Et qui sait, peut-être que l’avenir, ce sera… des peluches mutiques avec option de câlins illimités !
Source : Techcrunch




