a couple of umbrellas sitting on top of a beach

Credits image : Rimjhim Agrawal / Unsplash

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Océan, tu me tiens : Ariel fait sa mare sur Uranus

« L’espace, c’est comme le frigo : on ouvre, on croit avoir tout vu, et bim, il y a un truc bizarre planqué dans le fond. » Voilà qui colle parfaitement à la nouvelle pépite scientifique du jour : la lune Ariel d’Uranus pourrait bien cacher… un énorme océan sous sa croûte glacée. Oui, même à des milliards de kilomètres de notre bonne vieille Terre, il y a des mystères encore plus profonds que le fond du bac à légumes !

Les petits génies de la modélisation numérique nous racontent qu’Ariel, la quatrième plus grande lune d’Uranus (et sûrement la moins jalouse d’avoir été baptisée avant l’arrivée de la petite sirène Disney), aurait hébergé autrefois un océan de 160 km de profondeur. Pour ceux qui comptent en Pacifique, ça fait quarante océans empilés les uns sur les autres. Le suspect idéal pour rendre tout ça possible ? La gravité d’Uranus ! Selon l’équipe de Caleb Strom, elle aurait étiré Ariel façon pâte à pizza, créant de l’énergie thermique dans ses entrailles , assez pour faire fondre sa glace interne et provoquer des lézardes en surface dignes du meilleur Instagram géologique.

Les images de Voyager 2 en 1986, loin d’être de simples cartes postales spatiales, montraient déjà des canyons, des plaines gelées et de longues fissures. Strom nous l’explique : ce n’est pas vraiment l’océan qui fait craquer la croûte, mais plutôt l’inverse ! L’énergie des marées façonne la lune, favorise la fusion d’une partie de la glace et, hop, un océan apparait sous une coquille d’à peine quelques kilomètres. Ariel n’est peut-être pas qu’une simple boule de neige – elle cache peut-être un secret d’eau vive en son for intérieur.

Les océans extraterrestres pourraient bien être les futurs terrains de chasse préférés… des scientifiques en quête de vie ailleurs !

Et le grand chef cuistot du cosmos n’a pas mis que de l’eau et de la glace : il a rajouté du méthane, de l’ammoniac et un petit cœur rocheux, histoire de faire d’Uranus un mille-feuille spatial qu’on commence à peine à décoller feuille par feuille grâce au télescope James Webb. On découvre qu’Ariel, Miranda et cie ont sûrement flirté toutes avec le statut de « monde océan » – l’équivalent galactique de la Méditerranée sous la banquise.

L’histoire ne s’arrête pas là. Ariel aurait été prise il y a un à deux milliards d’années dans une véritable danse gravitationnelle, une « résonance » synchronisée avec l’une de ses collègues lunes. Quand cette harmonie céleste s’est brisée, l’océan a commencé à geler à nouveau, transformant la lune en puzzle géologique ponctué de cicatrices géantes. Mais attention : certains scientifiques restent prudents et avancent que ces fissures pourraient aussi venir d’éruptions de glace (« cryovolcanisme ») ou simplement du fait que la glace, en gelant et en gonflant, finit par faire sauter le couvercle. Un vrai casse-tête glacé qui fait débat !

Autre indice : des traces de produits chimiques comme l’ammoniac ou des composés carbonés ont été repérées à la surface d’Ariel. Or, ces substances ne vivent pas longtemps à l’air libre. Leur présence suggère donc qu’elles remontent tout droit du ventre de la lune, via un volcanisme très, très, très froid (les adeptes de la raclette comprendront). Preuve supplémentaire que sous la croûte, il y a eu remettre du remue-ménage relativement récemment.

Alors, Ariel cache-t-elle encore aujourd’hui une mer internalisée et inconnue, ou ses eaux se sont-elles retirées il y a longtemps ? Impossible d’y plonger un thermomètre sans y retourner – alors, à quand une expédition spatiale pour aller faire coucou à la banquise d’Uranus ? En tout cas, on peut déjà dire qu’avec Uranus et ses lunes, la recherche spatiale est loin de tourner en rond. Et pour conclure, on vous laisse méditer : sur Ariel, même les océans ont le groove… puisqu’ils bougent au rythme des résonances !

Source : Mashable

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