« S’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, il y a toujours quelque chose d’inattendu dans le cyberespace. » Comme le veut la tradition, jetons un œil sur les grandes manœuvres de M&A dans la tech de cette année. Vous attendiez peut-être des actes héroiques de Microsoft ou d’Adobe, mais cette année, la pluie de deals est quasiment une sécheresse, Oracle n’ayant pas lancé de sorts d’acquisition et Microsoft restant camouflé derrière ses fenêtres.
Malgré quelques emplettes modestes de SAP, nos géants technologiques habituels se font plus discrets avec, par exemple, Cisco qui reste le plus gourmand avec 11 acquisitions au compteur. Le grand bal a été marqué par la valse à $61 milliards de Broadcom et VMware en mai dernier, suivie par un pas de deux entre Adobe et Figma à $20 milliards qui, depuis septembre 2022, piétine en attente de l’approbation réglementaire.
Si la danse des acquisitions semble moins endiablée, ce n’est pas une illusion: CB Insights annonce un score vierge pour le Big Tech au troisième trimestre.
Peut-être que l’augmentation du coût des emprunts a joué le trouble-fête en 2023, rappelant avec nostalgie les jours fastueux de 2020 et ses deals à $165 milliards, alors que cette année, on plafonne péniblement à $67,7 milliards.
Il est intéressant de noter que les sociétés de capital-investissement ont animé le marché, à la fois en tant qu’acheteurs et vendeurs, générant des profits plutôt juteux. Par exemple, Atlassian a tissé sa toile en attrapant Loom pour la modique somme de $975 millions, Salesforce a ajouté Airkit.ai à son arc sans fanfaronner sur le prix, et Snowflake a fait une tempête dans un verre d’eau en acquérant la compagnie de recherche intelligence artificielle Neeva dans un deal tout aussi discret.
Au final, il faut bien admettre que la magie des acquisitions n’a pas opéré avec la même intensité cette année, comme le dévoile notre liste des 10 transactions principales en entreprise, classées de la moins chère à la plus onéreuse.
Source : Techcrunch
