« Un petit break ne fait jamais de mal », c’est ce que je me suis dit avant de me casser le poignet en trottinette électrique. Autant vous dire, les bras m’en sont tombés… littéralement. En tant qu’adepte de l’activité physique, l’idée de passer six semaines immobilisé, le bras en écharpe, comment dire… ça ne m’emballait pas des masses. Et pourtant, qui aurait cru que mon salut viendrait d’un ring virtuel ?
Avant de me transformer en cascadeur maladroit, j’utilisais déjà Supernatural sur mon casque Meta Quest 3. Soyons honnêtes, transpirer sous un casque, ça n’a jamais été le fantasme de ma vie. Mais oh, surprise ! Ce jeu offre un entraînement assez complet, avec du cardio en prime, tout en évitant l’ennui mortel du shadowboxing en solitaire.
C’est là que le sort en a décidé autrement. Adieu altères et squat, bonjour simulation de boxe qui a pris des airs de sauveur numérique. Six semaines de récupération post-opération, six semaines où mes seuls uppercuts étaient dirigés vers ce plafond qui se rapprochait dangereusement de la liste des choses que je déteste le plus.
Le jeu s’est révélé être un allié inattendu dans ma convalescence, et j’ai même pu continuer à boxer avec mon poignet en vrac.
La bonne nouvelle, c’est que la technologie a été plus flexible que mon poignet. Avec ma manette Quest dans une main et mon poignet l’autre en mode « plat du chef », j’ai esquivé, j’ai jabé, j’ai crocheté – pas d’uppercut donc, mais au point où j’en étais, je n’allais pas chipoter.
Et qui l’eut cru ? Supernatural s’est mué en coach de rééducation, devenant mon allié pour retrouver mouvement et flexibilité. La manchette a pris la poussière, et là, c’est le grand retour des uppercuts. Ma confiance et ma vitesse de frappe remontent au fil des sessions, tel un Phénix renaissant de ses cendres, ou plutôt de son plâtre.
In fine, le Meta Quest 3 avait déjà commencé à me convertir aux miracles de la réalité virtuelle bien avant ma mésaventure. Capacités élargies, réalité mixte plus légère, bref, une philosophie qui se veut plus détendue. Et ma cabriole n’a été qu’une accélération brutale vers cette évidence : le potentiel addictif de la VR à la maison et surtout de Supernatural. Qui sait, peut-être que la prochaine fois que je me lancerai dans des acrobaties urbaines, j’accepterai que ma VR reste ma seule partenaire de danse.
Source : Techcrunch
