Est-ce que la manière dont nous partageons nos projets de rendez-vous avec nos proches est en train d’évoluer grâce à la technologie? Tinder introduit une nouvelle fonctionnalité, « Share My Date », permettant aux utilisateurs de partager les détails de leur rencontre directement depuis l’application. Mais est-ce une avancée vers la sécurité ou un pas de plus vers l’intrusion dans notre vie privée?
Ce lundi, Tinder a révélé que ses utilisateurs pourraient désormais envoyer un lien incluant le nom de leur « match », le lieu de rencontre, la date et l’heure, et même ajouter une note personnelle. Ces liens, qui peuvent être envoyés jusqu’à 30 jours avant le rendez-vous, sont modifiables à tout moment. Mais qu’en est-il de la confidentialité de ces informations partagées?
« Share My Date » de Tinder : une avancée vers la sécurité ou une intrusion dans notre vie privée?
Les liens « Share My Date » sont accessibles à tous, même aux non-utilisateurs de Tinder. Ceux qui possèdent un compte peuvent voir le profil complet du « match », sans pouvoir interagir, tandis que les autres ne voient qu’une version limitée. Cependant, permettre même cet aperçu est-il vraiment sans risque?
Comme la fonction « Matchmaker » de Tinder, les liens « Share My Date » expirent après une période donnée, dans le but de décourager le partage sur les réseaux sociaux. Inspirée par les données d’utilisateurs de Tinder – où 51% des célibataires de moins de 30 ans partagent les détails de leurs rendez-vous – cette fonctionnalité suggère-t-elle que nous devenons trop dépendants des avis de nos amis pour nos rencontres?
Melissa Hobley, CMO de Tinder, explique que cette initiative vise à rendre l’expérience plus sûre et agréable pour les utilisateurs, en simplifiant le partage d’informations. Mais simplifier cette étape ne risque-t-il pas de banaliser le partage d’informations personnelles?
Le déploiement de cette nouveauté intervient dans un contexte de ralentissement de la croissance des applications de rencontres. Avec une augmentation de seulement 2,38% des installations aux États-Unis en janvier dernier, contre presque 16% l’année précédente, et une baisse de 8% du nombre d’abonnés payants de Tinder, cette fonctionnalité peut-elle inverser la tendance?
Source : Techcrunch
