Peut-on vraiment rivaliser avec la compétition dans le monde rapide des processeurs AI? Récemment, Intel a annoncé que ses nouvelles puces Lunar Lake seraient disponibles cet automne pour les PC Copilot+ AI. Mais quels détails techniques sont cachés derrière cet engouement? À Computex, Intel a enfin divulgué plus de spécificités. Par exemple, elles offriront jusqu’à 48 TOPs (tera operations per second) de performance AI, grâce à une NPU (neural processing unit) mise à jour. En comparaison, les puces Meteor Lake d’Intel offraient une NPU de 10 TOPS, tandis qu’AMD a annoncé récemment ses puces Ryzen AI 300 avec des NPUs de 50 TOPS. Ce qui est sûr, c’est que la course à l’intelligence artificielle est bel et bien lancée.
Intel doit pourtant rattraper son retard dans l’espace AI pour PC: les puces Ryzen AI 300 d’AMD seront disponibles en juillet, aux côtés des Snapdragon X Elite et X Plus de Qualcomm. Mais quand exactement les systèmes Lunar Lake verront-ils le jour cet automne? Malgré cela, pour les fidèles d’Intel, Lunar Lake semble être une mise à niveau majeure. Ces puces incluront également un nouveau GPU Xe2, promettant des performances de jeu 80% plus rapides que la génération précédente, ainsi qu’un accélérateur AI avec des performances additionnelles de 67 TOPS. La comparaison avec les nouvelles cartes graphiques Radeon d’AMD reste cependant à voir.
Dans un tournant surprenant, les puces Lunar Lake intégreront une mémoire embarquée, similaire à Apple Silicon. Ces puces seront disponibles avec 16GB ou 32GB de RAM, et tout comme chez Apple, il sera impossible d’ajouter plus de mémoire par la suite. En rapprochant la mémoire des cœurs du processeur, Intel a réussi à réduire la latence et la consommation énergétique du système de 40%. Mais que faire si vous avez besoin de plus de RAM? Il faudra attendre la prochaine famille de puces d’Intel, nommée Arrow Lake.
Comment Intel pourrait-il répondre aux besoins des consommateurs avec de telles limitations?
De plus, Lunar Lake proposera huit cœurs avec des cœurs de performance et des cœurs efficaces (P-cores et E-cores) revus. Intel affirme également que la puce dispose d’une « île basse consommation avancée » pour gérer efficacement les tâches en arrière-plan. Grâce à cela et à d’autres optimisations, l’entreprise prétend que l’autonomie de la batterie est 60% meilleure que celle de Meteor Lake.
Manifestement, Intel et AMD feront tout pour combattre le matériel Copilot+ de Qualcomm. Ces puces mobiles sont naturellement plus économes en énergie — elles offriraient plus de 20 heures d’autonomie sur les appareils Copilot+ Surface, bien que cela reste à tester.
Concernant la connectivité, Lunar Lake proposera les standards actualisés attendus: Wi-Fi 7, Bluetooth 5.4, PCIe Gen5 et Thunderbolt 4. (Étrange qu’Intel ne s’engage pas sur Thunderbolt 5 encore, puisque ce standard doit être lancé plus tard cette année.)
Étant donné la distance temporelle jusqu’à l’arrivée de Lunar Lake, Intel n’a pas partagé plus d’informations sur les modèles de puces ou des spécifications plus approfondies. Mais à en juger par les benchmarks de l’entreprise, publiés lors d’une réunion médiatique avant Computex, elles devraient être significativement plus rapides que Meteor Lake lors de l’exécution de Stable Diffusion, complétant 20 itérations en 5,8 secondes contre 20,9 secondes. Bien qu’elles consomment quelques watts de puissance en plus, la vitesse accrue devrait compenser cela.
Source : Engadget
