« Si l’on change de pseudo, est-ce qu’on change vraiment d’identité ? » Voilà une question existentielle que se pose Bluesky, la plateforme rebelle des réseaux sociaux, en jouant au jeu du chat et de la souris avec les imposteurs.
Récemment, Bluesky a lancé une mise à jour qui corrige un problème crucial lié à l’usurpation d’identité sur son réseau social décentralisé. Auparavant, si vous validiez votre identité avec votre propre domaine, votre ancien pseudo .bsky.social redevenait libre. Vous deviez donc vous précipiter et le reprendre pour éviter qu’un farceur s’en empare. Fini la course effrénée après son propre pseudo, un peu comme si vous deviez rattraper votre ombre fugitive !
Face à une armée de clones, Bluesky a décidé de réagir. Une enquête de Cornell Tech a révélé que sur les 100 comptes les plus suivis, 44 % avaient un jumeau maléfique. Afin de faire la chasse aux imposteurs, Bluesky a adopté une stratégie redoutable : l’utilisation de faux profils doit désormais clairement être indiquée, que ce soit pour la parodie, la satire ou le fandom. En novembre, la plateforme a mis fin à la pratique du « changement d’identité », une technique qui consistait à se lancer sous les traits d’un autre avant de revenir à une identité originelle pour se fondre dans la masse.
La chasse aux imposteurs imaginaires ne fait que commencer, encore faut-il les attraper tous !
Afin de simplifier la vie des utilisateurs, une nouvelle fonctionnalité appelée « Mentions » a fait son apparition dans les notifications. Désormais, retrouver les réponses à vos posts est aussi simple que de dire « Bluesky ». Le tout est agrémenté d’un bouton magique qui vous permet de décider de l’ordre d’apparition des réponses : version linéaire ou discussions enfilées, au choix !
Alors qu’il continue d’ajuster ses paramètres et de tirer les ficelles de son réseau, Bluesky démontre que l’identité virtuelle est bien plus qu’un simple jeu de chaises musicales numériques.
Après tout, dans le monde des réseaux sociaux, mieux vaut être soi-même qu’une pale copie. Sinon, comme le dit le vieil adage, « trop de sosies tuent l’original ». Qui aurait cru qu’un pseudo pouvait jouer sur les nerfs comme un puzzle de 1000 pièces sans modèle ?
Source : Engadget