« Quand vous vous retrouvez sur un campus à courir derrière un superordinateur en pleine nuit, vous savez que votre histoire va finir à la télé. » Voilà, c’est l’histoire de Songyee Yoon, une étudiante atypique qui était tellement fascinante que sa routine quotidienne a inspiré un personnage dans une série coréenne. Au lieu de profiter des soirées étudiantes, Yoon passait ses nuits à faire des marathons avec les circuits imprimés de son université. Une passion pour l’informatique qui la faisait se lever au beau milieu de la nuit pour vérifier les résultats de ses programmes sur le superordinateur de son campus.
Mais loin de se contenter d’être une simple curiosité locale, Yoon a poursuivi son chemin et décroché un doctorat au MIT, s’assurant ainsi un solide terrain de jeu technologique. Aujourd’hui, elle passe des ordinateurs aux investissements dans l’intelligence artificielle avec son fonds de 100 millions de dollars, le Principle Venture Partners (PVP). Qui aurait cru qu’une étudiante noctambule deviendrait un pilier de la finance technologique ?
À la tête de PVP, Yoon est entourée de sommités scientifiques telles que Daniela Rus ou Dawn Song, faisant de ce fond un véritable Who’s Who de l’intelligence artificielle. Et comme si cela ne suffisait pas à impressionner, ils comptent déjà des investissements prometteurs avec six startups dans leur escarcelle, y compris l’innovante Liquid AI.
Avec l’équipe de PVP, l’intelligence artificielle n’est pas qu’une affaire de math, c’est une affaire de maîtrise.
Yoon est persuadée qu’il ne s’agit pas seulement de trouver des startups axées IA, mais de s’assurer que celles-ci soient véritablement nées dans un environnement centré sur l’IA, et non simplement adaptées a posteriori. À l’image des géants du NASDAQ qui ont prospéré après l’avènement du haut débit, Yoon mise sur des entreprises « IA-native » pour capturer la prochaine vague de croissance technologique. Le secret ? Emprunter aux idées novatrices et s’assurer que l’IA soit non seulement intégrée mais aussi comprise et exploitée à son plein potentiel.
Yoon explore également l’impact culturel de l’IA, soulignant les dangers potentiels tels que le risque d’un colonialisme culturel exacerbé par ces technologies. Elle alerte sur l’inégalité d’accès aux infrastructures numériques – une perspective souvent négligée par ceux formant des modèles géants d’IA sans prendre en compte que certains coins du monde restent encore déconnectés du réseau mondial.
Et même si chez PVP, on évite le label « fonds féminin », Yoon note agréablement que de nombreuses fondatrices viennent la voir car elles se sentent comprises. Battante farouche mais pas moins consciente des défis éthiques, elle s’engage à faire tomber les barrières une à une, tout en mettant ses talents au service d’une intelligence artificielle inclusive.
En somme, Songyee Yoon ne se contente pas de compter les étoiles depuis son ordinateur, elle les investit et les transforme. Son parcours illustre bien que dans le monde de l’IA, mieux vaut ne pas dormir sur ses lauriers… mais plutôt sur vos circuits !
Source : Techcrunch