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Credits image : James Yarema / Unsplash

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Peut-on vraiment se reconnecter grâce à la VR ?

Comment la réalité virtuelle est-elle perçue lorsque l’on sort des clichés habituels véhiculés par le cinéma ? Dans les films comme The Matrix ou The Lawnmower Man, la VR est souvent vue comme une menace. Mais que se passe-t-il si on l’envisage de manière positive ? Le film Luz de Flora Lau, présenté récemment au Sundance Film Festival, tente de répondre à cette question en explorant comment la VR pourrait servir de nouvelle forme de connexion humaine.

Plongé dans un décor à la fois moderne et rétro de Chongqing et Paris, Luz dépeint un monde où les smartphones et les vidéos en streaming sont la norme, tout en introduisant un équipement de réalité virtuelle qui semble à la fois familier et étrangement anachronique. Les personnages principaux, Ren et Wei, utilisent cette VR comme une échappatoire face à leur solitude. Mais cette tentative de fuite virtuelle peut-elle véritablement résoudre leurs problèmes réels ?

Ren cherche à renouer le lien avec sa belle-mère Sabine, tandis que Wei espère retrouver sa fille éloignée par le biais de livestreams anonymes. Ces quêtes personnelles se croisent au sein de Luz, un monde virtuel qui devient un terrain de chasse pour un mystérieux cerf néon, symbolisant une forme de victoire ou de salut. Est-ce vraiment possible de guérir de ses blessures émotionnelles par le biais d’une simple connexion numérique ?

Le film Luz interroge notre capacité à se reconstruire grâce aux outils numériques tout en restant ancrés dans le monde réel.

Luz ne cherche pas à éblouir avec un univers VR intégralement en CGI, à la manière de Ready Player One. Au contraire, il choisit une représentation stylisée et proche de notre réalité. Cela pose une question centrale : si la VR est si immersive, qu’est-ce qui rend les interactions humaines réelles encore nécessaires ? Cette exploration de soi-même à travers un monde simulé rappelle également le film polonais Avalon de Mamoru Oshii.

Flora Lau a clairement mis l’accent sur l’esthétique virtuelle, mais aurait-elle dû consacrer plus de temps au développement de ses personnages principaux ? Leur interaction, bien que limitée, laisse apercevoir des échanges intrigants, notamment avec la présence convaincante d’Isabelle Huppert dans le rôle de Sabine. Pourtant, l’absence de développement approfondi laisse une sensation de distance qui pourrait nuire à l’idée principale du film, celle de retrouver une véritable connexion humaine à l’ère numérique.

Avec ses performances solides et sa direction artistique remarquable, Luz frôle le statut de grand film. Cependant, un certain manque de profondeur dans la narration et les relations entre personnages empêche sans doute d’atteindre totalement cet objectif. Au final, le message reste fort : à l’heure où la technologie domine, sommes-nous capables de redécouvrir ce qui nous lie vraiment les uns aux autres ?

Ce film peut-il vraiment changer notre perception de la réalité virtuelle, ou ne s’agit-il que d’une énième expérience oubliée face à l’innovation effrénée ?

Source : Engadget

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