Comment Hitachi Ventures parvient-elle à rassembler 400 millions de dollars pour un nouveau fonds, tandis que le monde de l’investissement est en pleine mutation et que les signaux financiers oscillent entre opportunités et incertitudes?
Il semblerait que la confiance en des secteurs de la deep tech soit intacte, voire renforcée. Mais quelles sont ces verticales technologiques si prometteuses? Le portefeuille diversifié de Hitachi, englobant l’énergie, la fabrication, la biotechnologie et l’intelligence artificielle, nous en donne une idée. Cette diversification n’est-elle pas une stratégie de réduction des risques face à un futur incertain?
Stefan Gabriel, directeur général et CEO, affirme que leur champ de vision est précis, mais que certaines opportunités comme le quantique, le nucléaire, ou encore la science de la vie et la technologie spatiale, suscitent un vif intérêt. Ces choix reflètent-ils une vision d’avenir où innovation rime avec transformation?
Hitachi Ventures s’engage à ne pas défendre des investissements trop larges, tout en gardant un œil attentif sur ce qui les passionne réellement.
Les investissements de Série A restent leur « sweet spot », comme le précise Gayathri Radhakrishnan, partenaire chez Hitachi Ventures. En entrant à hauteur d’environ 5 millions de dollars à leur première implication, comment est-ce que les nouvelles startups bénéficient-elles de cet appui financier initial? Wolfgang Seibold, associé et CFO, souligne qu’environ 55% des capitaux sont réservés pour des suivis, une manière d’accompagner les entreprises dans des phases critiques de leur croissance.
Basée à Munich, Hitachi Ventures, bien qu’éponyme du conglomérat japonais, fonctionne différemment des typiques entreprises de capital-risque d’entreprise. Pourquoi ce choix structurel distinct qui permet à ses partenaires de prendre des décisions sans en référer à Hitachi directement ? Pete Bastien, président des opérations américaines, met en avant la relation symbiotique entre le fonds et Hitachi, un partenariat qui pourrait se traduire par des recommandations stratégiques.
Si Hitachi Ventures ne garantit pas des contrats directement, elle offre néanmoins des introductions clé. Quel rôle joue alors le produit lui-même dans la concrétisation de ces relations d’affaires potentielles? Radhakrishnan insiste sur le fait que le produit doit en finalité convaincre par lui-même. Ainsi, Hitachi Ventures agit tel un éclaireur, explorant le marché en quête de technologies émergentes alignées avec les besoins de son partenaire corporatif.
Par le passé, Hitachi Ventures a investi dans une panoplie de secteurs allant du recyclage de batteries avec Ascend Elements aux startups d’IA comme Ema, focalisée sur les workflows d’entreprise. Que révèlent ces choix d’investissement sur l’orientation future du fonds et de ses engagements envers l’innovation?
Avec une telle stratégie et des perspectives variées, Hitachi Ventures peut-elle maintenir son rythme dans un paysage technologique en perpétuel changement? Peut-elle continuer à être un leader dans l’identification des technologies de demain?
Source : Techcrunch