L’intelligence artificielle doit-elle être réservée uniquement à certains groupes, ou tout le monde mérite-t-il d’avoir son mot à dire dans son développement et son application? Raji Arasu, la directrice technique d’Autodesk, semble avoir une opinion bien arrêtée à ce sujet. En tant que pionnière de longue date dans le domaine technologique, elle s’engage pleinement à promouvoir une approche inclusive et diversifiée des technologies de pointe, comme celle de l’IA. Mais quels obstacles a-t-elle rencontrés au cours de sa carrière, et comment les a-t-elle surmontés?
Raji Arasu a partagé avec TechCrunch qu’elle s’appuie sur l’intelligence artificielle « depuis plusieurs décennies » pour résoudre des défis complexes liés aux logiciels. A-t-elle trouvé que cette technologie pouvait faire ce qu’aucune autre méthode de développement logiciel traditionnelle ne pouvait accomplir? En tout cas, elle a su exploiter l’IA pour traiter des données non structurées, un domaine où les approches conventionnelles échouaient souvent.
Sa carrière impressionnante a débuté chez Oracle en 1993, avant de grimper les échelons d’entreprises comme eBay, et finalement Autodesk. Quel a été le rôle de son réseau professionnel dans l’acquisition de ces opportunités? Arasu affirme que son réseau l’a aidée avec des mentors divers qui ont joué un rôle essentiel dans la construction de sa confiance et l’expression audacieuse de ses opinions, soutenant ainsi les initiatives DEI.
Comment l’inclusion et la diversité influencent-elles le développement efficace et équitable de l’IA?
Aux commandes de la R&D chez Autodesk, Arasu a, selon elle, assisté aux avancées passionnantes des applications IA. Pourquoi ces développements seraient-ils plus importants que les précédents? L’approfondissement de la puissance de calcul et l’IA générative changent la donne, en transformant des secteurs tels que la construction, la modélisation 3D, et le design d’ingénierie.
Les possibilités offertes par l’IA sont vastes, mais elles ne sont pas sans risques : biais créés par ses concepteurs, préoccupations sur la confidentialité des données. Que peut-on faire pour minimiser ces risques? Arasu est une fervente partisane d’une collaboration étroite entre l’industrie et le gouvernement pour élaborer des politiques d’IA bien informées, lesquelles devraient être formulées par des groupes diversifiés et multidisciplinaires.
« Contrairement aux révolutions du passé, il est aujourd’hui reconnu que la participation inclusive, notamment des femmes, est essentielle pour obtenir des résultats équitables et innovants », affirme Arasu. Quelle serait la voie à suivre pour qu’un écosystème AI réponde aux besoins collectifs? Arasu propose une conception éthique guidée par des perspectives diverses, une surveillance continue, et des collaborations interprofessionnelles centrées sur le client pour maximiser les bénéfices pour la société.
La participation des femmes et des personnes issues de milieux variés revêt donc une importance cruciale. Cependant, sommes-nous réellement prêts à accueillir cette diversité dans un secteur en pleine expansion comme l’IA? En adoptant une approche où les décisions de l’IA sont transparentes et bien comprises des utilisateurs, le chemin du progrès semble clairement balisé. Mais ce pas vers un progrès avec inclusion sera-t-il franchi?
Source : Techcrunch