Quel est l’avenir de la réglementation de l’intelligence artificielle alors que le monde se prépare pour le Sommet de l’Action AI à Paris ? Fei-Fei Li, surnommée par certains « la marraine de l’IA », nous livre sa vision en proposant trois grands principes pour encadrer cette technologie aux potentialités infinies. Quelle est la ligne de conduite suggérée par celle qui a façonné le paysage de l’IA moderne ?
Le premier principe avancé par Li est que la politique de l’IA doit se baser sur des données concrètes et non sur des fictions futuristes. Que veut-elle dire exactement par là ? Plutôt que de prêter attention aux scénarios apocalyptiques ou utopiques souvent popularisés, elle incite à une approche axée sur la réalité actuelle de l’IA. Cette perspective encourage les décideurs à s’éloigner des distractions afin d’aborder les véritables enjeux auxquels nous faisons face aujourd’hui.
Mais quels sont ces enjeux vitaux ? Selon Fei-Fei Li, il s’agit de comprendre que les programmes tels que les chatbots et les assistants intelligents ne possèdent ni intentions ni volonté propre, évitant ainsi de tomber dans le piège de la personnification des machines. Est-il donc possible de concevoir une politique qui reste ancrée dans le pragmatisme plutôt que dans l’idéologie ? C’est le second grand principe qu’elle propose, soulignant la nécessité d’une législation qui encourage l’innovation tout en minimisant les effets indésirables.
En fin de compte, comment garantir une innovation responsable dans l’écosystème de l’IA tout en assurant son accessibilité à tous ?
Pour Li, le dernier pilier de cette future réglementation réside dans l’autonomisation de l’ensemble de l’écosystème de l’IA, incluant les communautés open-source et le monde académique. L’accès ouvert aux modèles d’intelligence artificielle et aux outils computationnels est-il vraiment crucial pour le progrès ? Dans son discours, elle affirme sans détours que restreindre cet accès créerait des obstacles supplémentaires, notamment pour les institutions académiques généralement moins dotées en termes de ressources que leurs homologues du secteur privé.
La vision de Li soulève une multitude de questions importantes alors que nous nous effaçons face à l’émergence rapide et parfois déroutante de l’intelligence artificielle. Comme nous nous dirigeons vers le Sommet de l’Action AI, comment les législateurs du monde entier responderont-ils à ces recommandations et, surtout, seront-ils à la hauteur des défis abordés ?
Source : Techcrunch